31 mai 2017

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©Photo TC Media - Archives

Il est très clair que le virage annoncé dans les derniers mois veut que l’Océanic adopte l’attitude des clubs champions des dernières saisons, à savoir de former l’équipe d’abord avec des joueurs repêchés, qui sont élevés et qui grandissent au sein de l’organisation.

À cet égard, il est aussi clair que les joueurs repêchés auront fait l’objet d’une analyse sérieuse, de rencontre(s), d’investigation, pour bien s’assurer qu’ils sont sur la même longueur d’onde que l’équipe quant au présent et en l’avenir. Ceux qui ne satisfont pas la philosophie de l’équipe avant le repêchage ne seront pas repêchés, comme ils savent qu’ils ne feront pas vieux os sous le chandail de l’équipe s’ils s’éloignent de cette philosophie.

Ce qui amène la question des joueurs américains. On sait que dans les 14 rondes de repêchage encore cette année, chacune des équipes devra repêcher au moins deux joueurs des USA. L’an prochain, ce repêchage de deux joueurs des USA sera un exercice qui se tiendra par conférence téléphonique deux jours après le repêchage annuel, laissant les 14 rondes régulières au choix des joueurs du Québec et des Maritimes.

Samedi, l’Océanic devra donc sacrifier 2 choix de ses 14 rondes à deux joueurs des États-Unis. « On va les prendre » de dire Beausoleil, confirmant que le recruteur responsable des Maritimes, Rick Melanson, est allé les épier aux États-Unis « tout comme nous avons plusieurs rapports également et des contacts là-bas. »

Mais Serge Beausoleil ne nourrit pas de grands espoirs à l’endroit des joueurs de l’autre côté de la frontière. « Je suis moins enjoué à l’égard des États-Unis. J’ai perdu un peu de naïveté » dit-il, confirmant qu’Alex Mella demeure sur la liste des 43 joueurs qui appartiennent à l’Océanic, lui qui, il y a deux ans, a ouvert grand les yeux des amateurs, dans les deux jours passés au camp.

Mais ne comptons pas sur lui. Quand on demande à Beausoleil s’il a de l’espoir de le voir au camp cette année, lui qui a eu 18 ans en février, la réponse viendra rapidement. « Non. Je vais quand même le contacter cet été, mais il s’est commis à l’université. » Le dégé de l’Océanic déplore ne pas compter sur cet excellent joueur qui a su séduire tous les amateurs et hommes de hockey de l’Océanic il y a deux ans. Il constituait une belle valeur « et je pense que lui, il aurait aimé demeurer ici. Mais ses parents privilégiaient plus la voie scolaire américaine. »

Il y a donc lieu de s’interroger sur l’importance et la valeur de deux des 18 choix de repêchage de samedi, considérant que les Américains sont difficiles à déplacer. La preuve en a été donnée dans le passé. Plus difficile même que les joueurs européens chez qui l’Océanic portera un choix le 28 juin prochain, soit le 7^e, vu que Sherbrooke ne parlera pas avant, nonobstant son rang de repêchage.