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16 novembre 2017

L’association étudiante de l’université de Rimouski s'oppose au projet de loi 62

L'association générale étudiante du campus à Rimouski (AGECAR) dénonce l'adoption du projet de loi 62, considérant comme inacceptable, islamophobe, raciste, sexiste et classiste le fait que celui-ci interdise aux usagers des services publics de couvrir leur visage durant la prestation du service.

L’AGECAR juge qu’il s’agit d’une discrimination juridique inconstitutionnelle envers les femmes musulmanes et leurs familles basée sur le genre et la religion, empêchant à des femmes de certaines communautés religieuses l'accès à ces services.

Le projet de loi 62, favorisant le respect de la neutralité religieuse de l’État et visant notamment à encadrer les demandes d’accommodements religieux dans certains organismes, a pour objet d’établir des mesures visant à favoriser le respect de la neutralité religieuse de l’État. À cette fin, il prévoit notamment que les membres du personnel des organismes publics doivent faire preuve de neutralité religieuse dans l’exercice de leurs fonctions, ce qui implique de veiller à ne pas favoriser ni défavoriser une personne en raison de l’appartenance ou non de cette dernière à une religion, apprend-on du site de l'Assemblée Nationale du Québec. 

Pour l’AGECAR, le projet de loi viole l’article 2 de la Charte canadienne des droits et libertés, stipulant que chacun a les libertés fondamentales de conscience et de religion, de pensée, de croyance, d'opinion et d'expression, y compris la liberté de la presse et des autres moyens de communication, de réunion pacifique et d'association.

L’AGECAR reconnaît le droit des personnes de s'habiller comme elles l'entendent, et soutient que des vêtements à connotation religieuse, y compris les différentes formes de hijabs, ne devraient jamais être utilisés comme justification pour stigmatiser, persécuter, ostraciser les personnes qui choisissent de les porter, ni de perpétrer des violences physiques ou verbales à leur encontre.

Une atteinte à l’accessibilité aux études

L'AGECAR considère également que ce projet de loi porte atteinte à l’accessibilité aux études pour les personnes qui choisissent de couvrir leur visage et revendique l'accessibilité aux études pour toutes les étudiantes internationales et les étudiants internationaux. « Le règlement aura plus d’impacts négatifs pour les personnes les plus pauvres, puisqu’il ne s’applique qu’au secteur public, et non au secteur privé. »

L’AGECAR dénonce du même coup la discrimination, le racisme et l'islamophobie systémique qui persiste dans la société québécoise ainsi que les difficultés vécues par les communautés racisées en raison de ce racisme, notamment en matière d'accès à l'emploi, d'accès aux soins de santé, d'accès à l'éducation, de profilage par les corps policiers et de violence à caractère haineuse.

« Nous croyons qu’il est important de rappeler les difficultés vécues par les personnes racisées, surtout dans la mesure où on assiste un peu partout à une monté en influence de groupes et personnes qui tiennent des discours racistes décomplexés, comme Atalante, Pegida, la Meute, les chroniques publiées dans certains journaux, certaines radios privées, ou des chefs d’État. Malgré tout, la Consultation sur la discrimination systémique et le racisme au Québec, réclamée par plusieurs activistes antiracistes, a été annulée par le gouvernement du Québec le mois dernier. Ces faits ont été dénoncés lors d’une Grande manifestation contre la haine et le racisme tenue à Montréal dimanche et à laquelle l’AGECAR avait donné son appui. »

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