L’archevêque de Rimouski convoque une assemblée pour l’avenir de la cathédrale

L’archevêque du diocèse de Rimouski, Mgr Denis Grondin, annonce qu’il tiendra une rencontre en novembre avec plusieurs acteurs du dossier de la cathédrale de Rimouski, réitérant sa volonté de collaborer financièrement à un projet « mutivocationnel ».

L’Archevêché a fait savoir aujourd’hui qu’il tiendra une rencontre, prévue d’ici la fin du mois de novembre, réunissant les intervenants concernés par ce dossier dont, entre autres, la Ville de Rimouski, les membres de la fabrique Saint-Germain, la Société rimouskoise du patrimoine, Mgr Denis Grondin et ses collaborateurs.

L’Archevêché précise que si les fonds dédiés de l’Archevêché ne peuvent servir à financer de quelque façon la cathédrale, Mgr Denis Grondin s’était toutefois engagé moralement, le 16 octobre, à collaborer financièrement à un projet qu’il qualifie de « multivocationnel » avec la fabrique. Mgr Grondin affirmait le 16 octobre que le diocèse « ne désir(ait) pas se laver les mains de l’avenir de la cathédrale ».

Quant à savoir où sera pris l’argent pour tenir l’engagement pris le 16 octobre, l’archevêque assure que « le travail se poursuit avec les différents intervenants régionaux pour que le bâtiment patrimonial soit préservé et que les générations futures puissent en profiter comme un lieu de mémoire et de rassemblement. »

L’Archevêché explique également que contrairement à ce qui a pu être divulgué dans différents médias et par différents acteurs jusqu'à présent, la Corporation archiépiscopale catholique romaine Saint-Germain de Rimouski, qui gère plusieurs fonds, ne pourra assumer seule les coûts d'une éventuelle rénovation de l'édifice. « Non, la Corporation n’a pas 5 M$ pour une prise en charge de la totalité des coûts de réparation de la cathédrale de Rimouski. Mais elle verra avec la fabrique Saint-Germain, propriétaire du bâtiment, au projet multivocationnel qui sera sélectionné. Son apport tiendra compte de la mission paroissiale qui est d’assurer un juste équilibre entre les ressources humaines et financières consacrées à la pastorale et à l’entretien du parc immobilier de la fabrique Saint-Germain. »

L’Archevêché ajoute qu’aucun projet possédant un cadre financier solide n’a encore été déposé.

La cathédrale de Rimouski est fermée au public depuis bientôt trois ans. L’Archevêché a tenu à faire savoir que la fabrique Saint-Germain, propriétaire de l’édifice, n’abandonne toutefois pas le bâtiment, détaillant que celle-ci doit débourser près de 10 000 $ par mois pour son entretien.

Le point sur les fonds dédiés

Les précisions apportées aujourd’hui par l’Archevêché font suite à un autre communiqué de presse émis hier (mercredi) au nom de l’économe diocésain, Michel Lavoie, affirmant vouloir donner des précisions quant aux différents fonds détenus par la Corporation archiépiscopale catholique romaine Saint-Germain de Rimouski, « dans un esprit de transparence et pour permettre une meilleure compréhension des ressources financières de la Corporation ».

Il y était indiqué que les trois fonds de la Corporation et l’Œuvre Langevin étaient des fonds dédiés dont l’utilisation doit être respectée sans condition, et qu’advenant que des montants soient investis pour des utilisations autres que celles prévues, des mesures légales entreprises par les donateurs pourraient entraîner le remboursement du don.

Lorsque L’Avantage a souhaité s’entretenir avec M. Lavoie, qui indiquait sa disponibilité aux médias pour des informations supplémentaires, celui-ci n’a pas souhaité discuter du dossier cathédrale, tout en précisant que cette mise à jour sur les montants des fonds était une communication qui se faisait annuellement.

« Le Fonds patrimonial a été mis sur pied en 2007 pour des réparations majeures des bâtiments de la Corporation sis au 34, de l’Évêché Ouest à Rimouski. Au 30 juin 2017, ce fonds totalisait 1 385 000 $. Le Fonds ne pourrait être utilisé pour l’entretien ou la rénovation d’un bâtiment autre que l’archevêché. Le fonds Mgr Gilles Ouellet est un support financier pour les paroisses à faible population dont l’avoir net est déficitaire. Le fonds est de 3 185 000 $. Le Fonds Mgr Fournier avait un actif de 1 064 000 $ au 30 juin 2017, devant servir à la formation d’agents de pastorales laïcs pour offrir des services adéquats dans le diocèse », peut-on lire dans le communiqué.

Enfin, l’Archevêché stipule que le fonds de L’Œuvre Langevin est géré par des comités indépendants et qu’il est dédié aux prêtres.

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