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14 décembre 2017

Paradis dans la cathédrale : le maire de Rimouski se tourne vers le fédéral

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Le maire de Rimouski, Marc Parent, souhaite entamer des démarches concrètes auprès de Patrimoine Canadien afin d’aller chercher une subvention qui pourrait selon lui s’élever à 11 M$ pour le projet éventuel de la Coop Paradis dans la Cathédrale.

Le maire a estimé que le projet de « retour » du Paradis dans la cathédrale coûterait aux alentours de 22 M$, et que le montage financier est possible : « On sait que ministère de la Culture et des Communications (MCC) peut contribuer facilement à 7,5 M$, puisqu’il s’est engagé à hauteur de 6,6 M$ sur leurprojet rue Saint-Germain est. L’Église confirme qu’elle est disposée à investir 4 M$, et on rajoute à ça le programme fédéral, qui permet de construire ou rénover des infrastructures culturelles. Il reste un budget d’environ 130 M$ dans l’enveloppe, et Patrimoine Canadien peut défrayer jusqu’à hauteur de 15 M$ par projet, n’excédant pas une contribution de 50 %. Cela signifie que si le projet était retenu par le fédéral, il pourrait contribuer à hauteur de 11 M$. » Le maire précise que la ville est prête à acquérir le presbytère et régler les titres de propriété entourant la cathédrale pourvu que les sommes obtenues de la vente soient réinvesties dans la cathédrale.

M. Parent ajoute qu’il a vérifié si le palier fédéral était disposé à investir dans la cathédrale et qu’il faut agir rapidement. « J’ai communiqué avec Guy Caron (député fédéral de comté), qui est entré en contact avec la ministre (de Patrimoine Canadien) Mélanie Joly, et lui a parlé du projet Paradis. Elle s’en souvenait parce que Julie Gauthier (ex-directrice du Paradis) est allée la rencontrer en 2016, elle lui avait présenté le projet et remis les esquisses. D’entrée de jeu, elle s’est montrée favorable au projet. »

Il se dit en train d’évaluer la possibilité de présenter une demande au fédéral en parallèle du dépôt du projet de Paradis sur Saint-Germain auprès du MCC : « Je vérifie auprès du ministère, cela permettrait de ne pas retarder leur projet sur Saint-germain, mais également qu’on puisse changer de voie si le fédéral consent la subvention. »

Une « dernière chance »

Le maire déplore toutefois que la Coop Paradis ne se réunisse que le 18 janvier afin de voter sur l’idée du projet : « La Coop avait fixé son assemblée extraordinaire jeudi soir, mais des contraintes m’empêchaient d’y assister. Malheureusement, en repoussant au 18 janvier, on vient de perdre presque deux mois. Je voulais convoquer une assemblée extraordinaire du conseil municipal lundi 18 décembre pour que le conseil puisse passer une résolution permettant à la Ville de faire la demande de subvention. »

Il ajoute qu’il comprend parfaitement les réticences des membres du Paradis quant à l’évocation, à nouveau, de la cathédrale pour leur relocalisation : « Je comprends qu’ils disent être tannés de se faire promener. Ils avaient d’abord le lieu de la Grande Place, ça n’a pas fonctionné, ensuite la cathédrale, mais des gens de l’extérieur sont arrivés et ont fait dérailler le projet car ils voulaient maintenir le culte. Paradis a plié bagage, ils ont travaillé sur le projet sur Saint-Germain est. Et là le maire de Rimouski leur dit : « Le projet dans la cathédrale serait mieux ! ». Mais la réalité est qu’il n’y a pas d’autre projet qui tienne la route. J’ai demandé au Paradis de me donner une dernière chance pour le projet. »

Accord commun

Du côté de leur projet d’édifice à construire sur la rue Saint-Germain est, M. Parent affirme que le projet Paradis ne peut pas aller de l’avant sans que la Ville soit un partenaire intégral du projet : « Car le gouvernement provincial est disposé à subventionner une somme à Paradis, mais sa crainte est qu’advenant que Paradis cesse de fonctionner d’ici 5, 10 ou 15 ans, ils ne voudraient pas perdre l’argent investi. Donc, un bail emphytéotique serait signé, faisant en sorte que la Ville serait propriétaire du fonds de terre et que dans l’éventualité que Paradis cesse ses activités, le bâtiment redeviendrait municipal, la Ville s’est engagée à y maintenir des activités culturelles. »

La subvention accordée à Paradis par la Ville pour son projet rue Saint-Germain s'élève à 490 000 $. Elle a été reconfirmée en septembre cette année par voie de résolution lors d'une séance du conseil municipal. Le terrain dont la Ville se porterait acquéreur jouxte, à l'est, le restaurant Les Complices et Gymnasium. Il s'agit d'un terrain dont l'évaluation foncière s'élève à 140 000 $ et dont le propriétaire est l'entreprise Réseau Sélection, selon le rôle d'évaluation de la Ville de Rimouski.

Le maire précise qu’il faut d’abord explorer l’éventualité du Paradis dans cathédrale avant de décider d’acquérir ledit terrain et croit que si la Coop Paradis n’entre pas dans la cathédrale, c’en est fini de l’édifice : « D’ici deux ou trois ans, on va avoir une cathédrale vide et l’Église sera obligée de procéder à sa destruction. On ne peut pas les forcer, on veut s’entendre là-dessus, on veut un accord commun. J’espère que les membres de la Coop seront d’accord, car j’ai de la difficulté à concevoir qu’ils ne soient pas interpellés par la possibilité que la cathédrale soit détruite. »

Le meilleur projet

Lors de la campagne électorale précédant les élections municipales de novembre, le candidat Marc Parent avait ressorti de la poussière l’idée de relocaliser la Coop Paradis dans la cathédrale Saint-Germain de Rimouski.

Une idée qu’il a défendue jusqu’à aujourd’hui puisque M. Parent, en entrevue avec TC Media un peu plus tôt dans la journée jeudi, a répété que le Paradis était, selon lui, la seule solution viable pour la sauvegarde de la Cathédrale, à partir du moment où la celle-ci n’était plus un lieu de culte. « Cela permet de convertir l’église en un bâtiment municipal, désacralisé et où on peut accepter 15 organismes culturels qui, de plus en plus, génèrent des revenus autonomes. Cela permet aussi de conserver des activités occasionnelles de culte au besoin et le maintien de l’orgue, qui aura besoin d’être réajusté. »

Le maire a fait valoir que plusieurs solutions ont été envisagées, de la création d’une ruine urbaine à l’emménagement des archives nationales dans la cathédrale en passant par un musée religieux ou même la destruction de l’édifice : « La destruction de la cathédrale, qui coûtera de toute façon 4 M$, je ne peux pas l’envisager, tout comme un très fort pourcentage de la population. C’est un élément fondamental de notre identité, il faut à tout prix des solutions. L’élément le plus acceptable pour la population serait que l’Église sorte 6-7 M$, rénove la cathédrale, maintienne le culte. Mais on sait que ce n’est pas possible. »

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