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21 janvier 2018

La disparition de la gestion de l’offre menace entre 58 000 à 80 000 emplois

©Photo gracieuseté

Selon La Coop fédérée, le système canadien de gestion de l'offre ne doit pas servir de monnaie d'échange en vue de la reconduction éventuelle de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).

Le cas échéant, cet aboutissement entraînerait des impacts économiques et sociaux sérieux à long terme pour plusieurs régions du pays, impacts dont plusieurs Canadiens paieraient le prix.

Un rapport réalisé récemment par PwC à la demande de La Coop fédérée, d'Exceldor coopérative, des Fermes Burnbrae et de Nutrigroupe, en collaboration avec la Fédération des producteurs d'œufs du Québec, Les Éleveurs de volailles du Québec et les Producteurs d'œufs d'incubation du Québec révèle que de 58 000 à 80 000 emplois sont menacés au Canada advenant la disparition du système de gestion de l'offre.

Des lendemains difficiles

Selon les résultats de l'étude, l'abandon du système aura comme conséquence première que le coût des importations américaines au Canada deviendra probablement le prix de référence pour les marchés combinés des États-Unis et du Canada. Concrètement, cela signifie que beaucoup moins de produits provenant des producteurs d'ici seraient offerts aux consommateurs.

Le rapport estime que démanteler la chaîne d'approvisionnement peut avoir des impacts néfastes, dont la diminution sur la part de marché de la production canadienne d'œufs dans une proportion allant de 80 % à 90 %. Elle ne représenterait plus que 10 % à 20 % du marché actuel, alors que la part de marché de la production de poulet pourrait diminuer de 40 % à 70 %. Autre conséquence : la grande majorité de l'industrie canadienne de la dinde disparaîtrait probablement.

Sur le plan économique, la diminution de la part de marché se traduirait par une diminution du PIB canadien de 4,6 à 6,3 milliards de dollars.

Pas de gain pour le consommateur canadien

Est-ce que l'abandon du système profiterait aux consommateurs canadiens avec des prix plus compétitifs? Selon l'étude, la réduction de prix sera modérée.  De plus, sur le plan des impacts sociaux, la diminution du nombre d'exploitations familiales pourrait nuire à la cohésion sociale dans les zones rurales.

Les conclusions du rapport ne laissent donc rien présager de bon pour le secteur agroalimentaire canadien.

 « Le modèle canadien nous permet collectivement de tirer profit d'une agriculture qui s'est construite et qui a évolué en fonction de nos valeurs, qui prend en compte nos préoccupations collectives sur les plans de l'économie, de la géographie, de l'environnement, de la sécurité alimentaire et de l'innovation et qui jusqu'à maintenant a livré des résultats qui parlent d'eux-mêmes, a indiqué le président de La Coop fédérée, Ghislain Gervais lors d'un événement média. Le système fonctionne. Au nom de quoi devrions-nous donc accepter de nous faire imposer une agriculture à l'américaine, c'est-à-dire une agriculture hautement concentrée et industrialisée, qui ne répond ni aux caractéristiques de notre pays, ni à nos valeurs ? »

« De par sa nature fondamentale, le modèle agricole canadien doit être protégé. Et pour ce faire, je pense qu'il est légitime de réclamer en son nom une mesure de protection. Au nom de ses membres, de ses partenaires, de ses clients, des consommateurs et de nos valeurs collectives, c'est ce que La Coop fédérée réclame aujourd'hui », de conclure Ghislain Gervais.

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