« L’âgisme c’est pas juste dans les romans »

PRÉVENTION

©Photo Médialo – Véronique Bossé

L’équipe derrière la conception du photo-roman, lors du lancement du 11 avril dernier.

La Table de concertation des ainés du Bas-Saint-Laurent (TCABSL) procédait le 11 avril dernier au lancement du roman-photo « L’âgisme c’est pas juste dans les romans », un document d'environ 40 pages qui vise à interpeller la société sur la façon qu’ont les différentes générations de s’exprimer envers les ainés.

L’idée de produire et de distribuer un roman-photo sur le sujet de l’âgisme est née d’un rapport rédigé à la suite d’une consultation tenue par la TCABSL et qui a été propulsée par le Forum des ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux (FPT) responsables des ainés au sein du gouvernement du Canada.

En plus des nombreux acteurs qui ont accepté de donner vie aux personnages, la TCABSL a pu compter sur la collaboration d’un photographe, Michel Langis, d’une rédactrice, Francine David et du bédéiste/graphiste VoRo, Vincent Rioux. La Coordonatrice de la TCABSL, France Gagnon, assurait aussi le rôle de scénariste, en plus d’avoir fait partie de la distribution.

L’histoire de 28 pages tente de mettre en lumière une bonne partie des préjugés que subissent les personnes âgées.

« Les personnages principaux de l’histoire sont les Lachance, leurs amis et leur entourage. Ça se tient comme une histoire, mais on a essayé d’inclure plusieurs aspects qui découlent de l’âgisme. Par exemple, la dame en résidence subie de l’âgisme parce que la préposée lui manque un peu de respect ou encore le médecin qui dit à une patiente : si tu étais ma fille, je te dirais de faire telle affaire. Ça arrive dans la vie courante », explique la rédactrice du photo-roman, Francine David.

Au fil des pages, il arrive aussi que les personnes âgées fassent preuve d’âgisme envers des personnes plus jeunes. Un phénomène tout aussi probable, que la rédactrice a voulu mettre de l’avant, bien que l’histoire se concentre surtout sur ce que vivent les ainés.

« Il y a de l’âgisme envers tout le monde aussi. À un certain moment, il y a un itinérant et là, ce sont les personnes âgées qui ont des préjugés envers l’itinérant, qui est jeune, mais qui ne travaille pas. »

Finalement, madame David réitère l’importance de dénoncer l’âgisme, mais aussi d’en parler pour être en mesure de l’identifier.

« Il arrive que des personnes subissent de l’âgisme sans savoir ce que c’est. Quand on subit des préjugés, c’est bien de les dénoncer. Si tu en subis, dénonce-les, pour qu’un jour les personnes âgées soient intégrées dans la société au même titre que tout le monde. Ce n’est pas parce qu’on perd la couleur de nos cheveux qu’on perd nos capacités intellectuelles. La preuve : on a fait un photo-roman, qui est pas mal. Il est vraiment beau et je trouve que c’est une très belle initiative de la Table. »

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