13 février 2018

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©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Deux étudiantes de l’UQAR ont invité Yannick Grego, diplômé de l'UQAR au baccalauréat en biologie, à venir faire déguster ses larves de ténébrions qu’il élève dans sa ferme d’insectes de Frelighsburg, en Montérégie, la première ferme productrice d’insectes destinés à la consommation alimentaire au Québec.

Au menu : grillons, larves de ténébrions, smoothie et biscuits à la farine de ténébrion. « C’est surprenant, car beaucoup ont voulu y goûter, quelques-uns ne voulaient pas du tout, mais en voyant les autres personnes en manger, ils ont eu envie à leur tour d’y de goûter. Beaucoup trouvaient ça bon, étaient intéressés à faire des recettes avec, comme les biscuits à la farine de ténébrion », explique une des étudiantes, Léanne Lacroix-Turgeon. « Les gens ont trouvé que les grillons avaient un arrière-gout de noisette. »

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Quelques insectes au menu.

Les étudiantes s’intéressent aussi au phénomène de blocage mental qui prévaut lorsqu’une personne ne souhaite pas goûter ni manger d’insectes : « Dans le monde, il y a plus de 2 000 espèces d’insectes comestibles et plus de 2 milliards de personnes qui mangent des insectes, en Asie, Afrique, ou au Mexique. Mais dans les pays occidentaux, c’est vu comme quelque chose de primitif. Ça n’est pas dans notre culture. »

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Transition alimentaire

L’objectif premier de l'entomoculture est de trouver une façon de se nourrir qui réduise l’empreinte écologique de l’humain. « Les insectes sont une solution intéressante comme transition alimentaire. Ils sont aussi une bonne source de protéines. Avec les changements climatiques et les ressources nécessaires pour l’élevage du bétail, les insectes représentent une manière plus économique de consommer. Ils ne nécessitent pas beaucoup de ressources pour les élever », explique Léanne Lacroix-Turgeon.

Les insectes sont en plus une bonne source de protéines : « Ça agit comme des fibres, c’est bon pour la santé. Il y a plusieurs protéines, ça dépend des espèces. Les ténébrions sont plus assimilables, alors que les sauterelles ou les scarabées, qui ont plus de carapaces, le sont moins », explique un étudiant qui travaille auprès de M. Gergo.

Il ajoute que si pour lui, les insectes coûtent trop cher pour pouvoir remplacer la viande dans son alimentation, il intègre toutefois de petites quantités dans sa nourriture. « Le but est de remplacer la viande, parce que cela coûte moins cher à produire que la viande. Mais il faut en parler pour continuer d’encourager la consommation des gens. »

Plusieurs stands étaient présents pour la Foire écolo, dont l’Accorderie de Rimouski, le Comité étudiant de Rimouski pour l'environnement (Cèdre), son sous-comité « Abeille » et ses pots de miel des ruches de l’université, La corde d'achat de Rimouski, Incroyables comestibles, la ferme La Dérive, le Grand Troc.

La semaine de l’environnement se poursuit

La Foire écolo est un exemple d’événement rassembleur qui se tient en plein cœur de la SRE, qui bat son plein jusqu’à dimanche dans plusieurs lieux de Rimouski.

À l’occasion de la 9^e Semaine rimouskoise du patrimoine, plusieurs activités sont proposées : jeudi 15 février, atelier Tricot-Jasette avec La Vie Laine dès 12 h dans l’Atrium de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), 4 à 7 Ferme d'insecte dès 16 h au Baromètre de l’UQAR, projection de « Les dépossédés » au cinéma Paraloeil dès 19 h 30.

Vendredi, conférences « Le chanvre : un pas vers l'autonomie régionale » à 15 h à la bibliothèque Lisette-Morin et « Permaculture ; la clé de la culture durable » à 17 h 30 chez Alina.

Samedi, atelier Fabrication de bougies en cire d'abeille à 13 h 30 à la Maison des familles de Rimouski et conférence sur l'impact des changements climatiques, avec lancement de l'organisme 2degres.org dès 14 h à La Station.

Dimanche, atelier DIY - Fabrication de beurre corporel & baume à lèvre à L’auriculaire de l’UQAR dès 15 h.