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13 février 2018

Bas-Saint-Laurent : le personnel de la santé est à bout de souffle, selon le SCFP

Le Syndicat canadien de la fonction publique dans le Bas-Saint-Laurent (SCFP) qualifie d'insoutenable la situation que vivent les patients et le personnel depuis les fusions qui ont donné naissance au Centre intégré de santé et services sociaux du Bas-Saint-Laurent (CISSS-BSL).

Selon le syndicat, le CISSS oblige le personnel à faire des heures supplémentaires toutes les semaines, que ce soit les préposés aux bénéficiaires (PAB), les intervenants, les auxiliaires en santé et services sociaux (ASSS), les employés de l'entretien ménager, du service alimentaire, de la buanderie, etc.

« J'ai même une dame qui a travaillé 24 heures en ligne et un autre qui après avoir fait 16 heures s'est endormi au volant en retournant chez lui et a eu un accident », dénonce par voie de communiqué la présidente du syndicat, Johanne Campagna en précisant que le salarié n'a pas l'obligation de faire plus de quatre heures de temps supplémentaire (TSO), une mesure normalement utilisé en dernier recours.

Selon le SCFP, l'employeur ne remplace pas les postes vacants et ne tient pas compte des besoins en soins des nouveaux bénéficiaires. Cette situation engendre l'épuisement, les arrêts en maladie et des démissions, déplore encore le syndicat, qui dit voir régulièrement des 9 et 10 patients par préposé et même 16 dans les dernières semaines alors que les normes du réseau de la santé sont de 6 à 7 patients par préposé.

S'il applaudit à la mise en place d'un deuxième bain, une mesure annoncée il y a quelques mois par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, le SCFP déplore que des postes de bain aient été créés, soit en bonifiant des postes existants ou en créant des postes à temps partiel.

Les préposés peuvent être obligés de donner jusqu'à 10 bains dans la journée, en plus d'aider à l'alimentation des patients, soutient le syndicat. La durée maximale d'un bain est d'environ 55 minutes. « Dans ce contexte, comment donner des soins de qualité dans ce délai? C'est encore le patient qui écope et le personnel qui s'épuise » indique la présidente Johanne Campagna.

« Pourtant, ajoute madame Campagna, que ce soit pour le TSO, ou le code blanc (obligation des employés d'intervenir physiquement lorsqu'un patient est en crise) ou encore pour le deuxième bain, nous avons proposé des solutions intéressantes qui ont été rejetées par les dirigeants du CISSS du Bas-Saint-Laurent. »

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