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08 février 2018

Mérule pleureuse : le gouvernement reconnait le problème

Après le dépôt par le gouvernement d’un rapport interministériel reconnaissant le problème de la mérule pleureuse au Québec, Maxime Boivin, ex-citoyen de Saint-Marcellin aux prises avec le champignon nocif et porte-parole du Regroupement mérule pleureuse Québec, estime qu'il s'agit d'une avancée, mais que le problème reste sous-estimé par le gouvernement.

En point de presse ce matin, M. Boivin a affirmé que ce geste du gouvernement constituait un pas dans la bonne direction, mais que le gouvernement doit agir rapidement : « Le gouvernement reconnait le problème, le dossier chemine bien. Mais il faut un programme d’aide financière pour aider les personnes aux prises avec la mérule, qui doivent être considérées comme des sinistrés. La mérule pleureuse est un champignon qui affecte la structure des bâtiments, affecte la santé psychologique des personnes qui sont contraintes comme moi en 2014, d’abandonner leur résidence. »

M. Boivin est toujours propriétaire, avec sa conjointe Marie-Hélène Cauchon, de son terrain de Saint-Marcellin : « Il nous reste une hypothèque pour encore 17 ans et nous n’avons pas les moyens financiers pour reconstruire à Saint-Marcellin pour le moment. »

Une action politique réclamée

Un deuxième propriétaire dont la maison est infectée par la mérule pleureuse, Mickaël Paris, a pris la parole pour expliquer qu’une action politique était plus qu’urgente en faveur des sinistrés pour enrayer la situation : « Le gouvernement doit assumer son rôle de protection du consommateur. Je suis d’origine bretonne, et ironie du sort, la Bretagne est un foyer émergent virulent de la mérule, certaines municipalités sont complètement débordées car elles ont réagi trop tard. »

Le député de Rimouski, Harold LeBel, a pour sa part salué le dépôt de ce rapport interministériel demandé depuis 2016. « Toutefois, on sous-estime l’impact de la mérule au Québec. Les deux pétitions que j’ai déposées réclamaient également une fonds d’aide pour les sinistrés de la mérule. Je suis sur ce dossier depuis trois ans, je souligne le courage et le travail de tous ces gens qui n’ont jamais lâché et ont formé le regroupement. Ils ont déjà gagné quelque chose avec ce rapport, mais maintenant faut aller plus loin avec le fonds d’aide.»

©Photo Capture d'écran - assnat.qc.ca

Point de presse de ce mercredi matin, à l'Assemblée nationale du Québec.

Vers un programme d’aide ?

Du côté du gouvernement, la ministre responsable de la Protection des consommateurs et de l’Habitation, Lise Thériault, s’est faite rassurante sur les intentions du gouvernement de s’occuper du problème que constitue la mérule pleureuse : « Le gouvernement n’est pas seulement en mode écoute mais en mode solutions pour aider les gens. Le gouvernement reconnait que c’est un phénomène préoccupant, c’est nouveau ici au Québec et nous avons l’intention de le regarder de très près et assez rapidement. »

Elle a ajouté qu’elle était actuellement en discussion avec le ministre des finances et qu’une période budgétaire était à venir : « Quand on décide de mettre en place un nouveau programme il faut être capable de le faire correctement. On doit voir quels sont nos outils pour être capable de travailler avec les gens. La Société d’habitation du Québec assume la présidence du comité interministériel, elle a des programmes de rénovation. »

Mme Thériault assure que le gouvernement est attentif a tous les cas qui seront déclarés : « On est conscient que la maison des gens représente l’investissement d’une vie. Cela dit, il faut s’assurer qu’on puisse faire les rénovations requises et plus les cas sont déclarés tôt, plus il y a de possibilités de faire de interventions tôt. »

Elle ajoute que le Québec est la première province au Canada à se pencher sur la question « Nous faisons partie des leaders, nous n’avons pas l’intention de laisser trainer les choses. On est à l’écoute des gens, on est conscient de la perte de valeur des maisons, il y a des manières d’intervenir.IL y aura une suite des choses. »

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