L’église de Saint-Valérien deviendra un centre communautaire de quatre étages

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Alors que l’avenir de la cathédrale de Rimouski est incertain depuis plus de trois ans, il suffit de tourner les yeux vers la municipalité rurale de Saint-Valérien pour y trouver un exemple de conversion qui va bon train.

L’église est en travaux depuis décembre 2017 et l’ouverture du nouveau centre communautaire de quatre étages est prévue pour la rentrée de septembre cette année. Des travaux à l’extérieur du bâtiment suivront pour la phase 2, notamment l’installation de bacs pour la production potagère, d’une place citoyenne avec terrasse, d’une borne de recharge pour les véhicules électriques.

Le maire de Saint-Valérien, Robert Savoie, explique que la municipalité est propriétaire de l’édifice, qui sera géré par la corporation du centre communautaire. « L’église a subi un processus de désacralisation dès 2014, afin que la municipalité puisse la prendre charge et bénéficier de subventions pour sa rénovation et sa transformation. »

Ne pouvant plus assumer les coûts inhérents à l’entretien de l’église, la Fabrique l’a léguée à la municipalité sous forme de don en 2014 et en garde un droit d’usage. « Une petite chapelle a été préservée pour le culte dans le chœur de l’église. Cette partie est fermée, mais les portes coulissantes peuvent s’ouvrir pour de plus grandes réceptions, mariages ou funérailles », explique le président de la corporation du centre communautaire, Patrick Morin.

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Les plans du sous-sol (à gauche) et du rez-de-chaussée (à droite)

La salle polyvalente au centre, peut accueillir jusqu’à 300 personnes et peut servir pour des spectacles, des projections, ou des réceptions. Au sous-sol, se trouveront plusieurs salles, dont une de conditionnement physique et une pour les métiers à tisser du Cercle des Fermières. Au dernier étage, le jubé a été agrandi de façon à pouvoir accueillir en-dessous, à l’étage du rez-de-chaussée, une grande cuisine aux normes du MAPAQ qui servira à accueillir des cuisines collectives ou la transformation de produits issus de l’agriculture, et au-dessus, un espace citoyen.

Il s’agit d’un projet de 2,7 M$, pensé depuis près de six ans par les membres de la communauté et la municipalité. « Nous avons fait de nombreuses consultations publiques pour en arriver au projet final. La plus grande partie des subventions provient du Programme d’infrastructures Québec-municipalités, et du palier fédéral et de la municipalité », indique M. Savoie. La municipalité a également reçu une subvention gouvernementale pour le remplacement du chauffage au mazout en chauffage à granules de bois.

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