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23 avril 2018

Cathédrale de Rimouski : l’archevêché reprend la barre

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

L’archevêque de Rimouski, Mgr Denis Grondin a décrété la création d’une nouvelle paroisse à Rimouski pour sauvegarder la cathédrale dans les différents aspects de sa mission.

Ce faisant, l’archevêque souhaite que la Fabrique Saint-Germain se concentre sur la mission particulière de la cathédrale : « J’ai créé cette nouvelle paroisse pour sauvegarder la cathédrale dans les différents aspects de sa mission, le siège de l’évêque depuis 150 ans, la dimension du culte et les autres dimensions qui apparaissent dans la consultation publique menée il y a un an. Le défi actuel est que les marguilliers ne travaillent pas seulement dans l’optique du culte mais en partenariat avec les gens qui veulent y entrer. »

L’archevêque estime que la cathédrale a son projet en elle-même et que les marguilliers de Saint-Germain sont désormais dégagés de toute autre préoccupation et espère qu'ils pourront travailler sur un projet : « On débarrasse Saint-Germain de la préoccupation de toutes les autres églises. Ils veulent se concentrer sur la cathédrale, on leur donne tout pouvoir, ils n’ont plus à s’occuper de la pastorale. Je ne serai pas d’accord à ce que la fabrique détermine l’option du culte seulement comme seule option. »

Mgr Grondin s’est toutefois montré clair : « le décret n’a pas pour but de faire taire du monde et d’être un dictateur, il a pour but qu’on se concentre sur un projet ensemble. Chacun doit dire ce qu’il veut, mais il faut faire un pas ensemble. »

Il explique qu’il y avait « discommunion » entre l’archevêque et la fabrique Saint-Germain : « Le problème est que le conseil de fabrique, dirigé en quelque sorte par le Regroupement diocésain (pour la sauvegarde de la cathédrale), a agi dans la peur et la méfiance. S’il n’y a pas de communion avec l’évêque, il n’y a pas de communion avec la mission, et c’est moi qui suis responsable de la mission. Et comme je l'ai dit, je sauvegarderai les aspects qui rallient 80 % de la population. La mission de la Cathédrale  est particulière, un peu différente de la mission paroissiale. Cest un point de ralliement diocésain, d’identification dans l’histoire, lié au patrimoine. » 

Campagne de financement 

Mgr Grondin affirme avoir contacté l’an dernier un organisme en charge de mener des campagnes de financement, son objectif est qu’un projet clairement défini soit trouvé pour qu'une acmpagne sérieuse puisse être lancée : « Ils ont des contacts dans plusieurs paroisses avec des œuvres qui se consacrent au patrimoine religieux. Mais leur condition, c’était qu’on s’entende, qu’il n’y ait pas de controverse, que ce soit unanime dans la population. Parce que les gens ne seront jamais surs que l’argent qui ira-là n’ira pas dans les autres églises. Le sondage montre qu’on ne peut pas s’attendre à ce que monsieur madame tout le monde puisse fournir. Les gros montants ne viendront pas des gens. Mais il faut être unis, qu’on ne se fasse pas accuser de détournement de fonds ou de procès d’intention comme il y en a. La clé c’est travailler ensemble et définir ensemble les trois ou quatre volets du projet. »

Les paroissiens auront aussi leur mot à dire puisque que tous ceux qui voudront « réintégrer » la paroisse Saint-Germain pourront le faire en s’inscrivant dans un registre, et pourront continuer d’exercer leur religion dans les églises de la nouvelle paroisse : « C’est un référendum. Si on a 900 personnes qui s‘y inscrivent et acceptent de payer leur capitation et de soutenir, ce sont près de 150 000 $ qui vont entrer dans les coffres de la Fabrique chaque année. Si on a seulement 25 personnes...», explique le chancelier du diocèse, Yves-Marie Mélançon.

Pas de vente

Mgr Grondin affirme haut et fort, et son chancelier avec lui, que l’Archevêché n’a aucunement l’intention ni de vendre la cathédrale ni de la désacraliser. Il espère que d’ici l’été, une réunion aura lieu entre diverses instances intéressées à la conservation de la cathédrale, les élus rimouskois, les commerçants du centre-ville, les experts du patrimoine : « On veut rassembler et on va s’impliquer. On a exercé un certain leadership sous-terrain. On n’a pas arrêté de travaille sur le dossier depuis que je suis arrivé, même si les gens croient qu’on ne fait rien », déplore l’archevêque.

Mgr Grondin précise que le siège de l'évêque a été transféré temporairement à l'église Saint-Pie-X, tout comme le siège social de la nouvelle paroisse de La Bienheureuse Élisabeth Turgeon :  « Mais ce n’est pas un signe que je déménage, c’est toujours ma cathédrale. On ne l’abandonne pas, au contraire. »

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