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24 avril 2018

Bas-Saint-Laurent : les employés de l’entretien ménager doivent répondre aux codes blancs

©Photo TC Media - Archives

Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) s’insurge devant la décision du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent d’obliger les employés d’entretien ménager à intervenir en cas de « code blanc », une procédure d'urgence face à un patient au comportement violent.

La conseillère syndicale du SCFP, Madeleine B. Hudon, s'explique mal pourquoi le CISSS contraint ces employés à une action qui ne figure pas dans leurs prérogatives : « On demande à ces employés de se mettre en danger eux-mêmes, alors qu’ils ne sont pas formés pour intervenir physiquement, parfois auprès de patients qui se débattent, lancent des coups de pied, des coups de poing. Quand un patient arrive avec quatre policiers pour le tenir, et qu’ensuite les préposés au ménage doivent s’en charger, il y a un problème. Quand on est rendu au code blanc, c’est qu’on a fini de parlementer pour essayer de calmer le patient. »

Cette mesure toucherait de 150 à 200 employés dans tout le Bas-Saint-Laurent, mais la situation serait plus problématique pour la centaine d’employés de l’entretien ménager de l’hôpital de Rimouski, selon Mme Hudon: « Selon nos employés, il ne se passe pas un jour sans un code blanc. C’est inadmissible, inacceptable, c’est un non-respect des droits de la personne. Cela peut causer des traumatismes aux employés, tant physiques que psychologiques. C’est un dossier difficile, on demande à être écoutés de l’employeur. »

Agents de sécurité

Le Syndicat demande à l’employeur de mettre en place des agents de sécurité de soir et de nuit pour ne pas que les employés soient contraints d'être les premiers à intervenir : « De jour, il y a normalement des agents c’est donc moins problématique. On avait demandé aussi à ce que les employés puissent le faire sur une base volontaire. Déjà en septembre, on leur a retiré la prime de 10 $ associée à ce volontariat. Une formation leur a été donnée, mais ce n’est pas suffisant. Et aujourd’hui, l’employeur les y oblige carrément, sous peine d’amendes pouvant atteindre 3 000 $ et pouvant aller jusqu’au congédiement. Ils doivent prendre leur « paget » (téléavertisseur) en début de quart de travail et le ramener.»

Elle ajoute que des employés sont déjà convoqués par l’employeur parce qu’ils ont refusé de se conformer à la directive, et que plusieurs cas d’employés blessés lui ont été rapportés : « On a eu plusieurs cas d’employés blessés lors de cette procédure d’urgence, ce n’est pas mieux si cela cause des accidents de travail ! »

Selon la conseillère, on a demandé à ce type précis d’employés d’intervenir puisqu’ils sont plus aptes que d’autres employés, comme les infirmières, à quitter leur travail rapidement pour répondre à un appel d’urgence.

Le « code blanc » est une procédure d'urgence en réponse à une demande d'aide immédiate de la part d'un membre du personnel face à un patient au comportement violent qui menace la santé et la sécurité physiques et psychologiques des personnes exposées.

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