Le Regroupement diocésain se réjouit de l’ouverture de Mgr Grondin

Le président du Regroupement diocésain pour la sauvegarde de la cathédrale, Jacques Landry, réagit positivement à la suite de la création d’une nouvelle paroisse à Rimouski par Mgr Denis Grondin vendredi.

M. Landry explique que son Regroupement est en accord avec la démarche de Mgr Grondin, qui vise à sauvegarder la cathédrale, comme il l’expliquait en entrevue un peu plus tôt lundi. « On voit dans les informations complémentaires données par monseigneur un désir de conserver la cathédrale comme lieu de culte et siège de l’évêque. Il n’a pas l’intention ni de la donner ni de la vendre. Ça fait deux ans et demi qu’on se bat pour ça. On ne voulait pas qu’il se débarrasse de la cathédrale en la donnant à un organisme sans but lucratif qui, s’il périclite, devrait finalement la remettre aux mains de la ville. »

M. Landry voit donc dans la décision de Mgr Grondin la conclusion d’une démarche entreprise depuis 2016. « On est en accord, mais on reste prudent. On est content que la fabrique puisse se concentrer sur la cathédrale. Nous allons faire un effort de rapprochement avec Mgr Grondin pour ouvrir un dialogue honnête, sincère et constructif afin de trouver, pour notre cathédrale, une solution viable et sécurisée tant souhaitée par notre groupe et par la population de notre diocèse. »

Cet effort pourrait notamment consister en la nomination d’un médiateur qui assurerait une liaison entre l’Archevêché et la Fabrique : « On veut qu’il y ait une personne d’attitrée de l’Archevêché et qui soit décisionnelle, pas seulement un observateur, qui servirait à faire la modération. On veut aussi établir quelques points acceptés par l’Archevêque et nous et mettre sur papier les façons dont on souhaite que ça se réalise », précise M. Landry.

Il ajoute que 3 287 personnes sont derrière le Regroupement : « Ils croient en notre orientation, qui est de faire de la cathédrale un lieu de culte, de culture et communautaire. On ne veut pas leur dire d’embarquer et de donner leur argent, puis qu’en cours de route, les priorités de l’archevêché changent. »

Quiproquo?

Dans un premier communiqué de réaction émis lundi matin, le Regroupement dénonçait avec vigueur l’érection de la nouvelle paroisse qui remettait en cause, selon lui, le rôle des marguilliers (de Saint-Germain) élus démocratiquement. Le Regroupement était d’avis qu’il s’agissait d’un usage abusif d’un système de lois périmées appelées lois des fabriques et remettait en cause la bonne foi de Mgr Grondin et ses partenaires, Michel Lavoie et Yves-Marie Mélançon. « Il nous apparait qu’imputer à notre regroupement de façon paternaliste et condescendante la sauvegarde de la cathédrale au détriment de la vie pastorale constitue un argument dénué de sens […] »

L’Archevêché blâmait le Comité 2016, transformé en Regroupement diocésain pour la sauvegarde de la cathédrale il y a un an, d’avoir mis des bâtons dans les roues de projets présenté pour la cathédrale et de faire régner un climat de mésentente au sein de la Fabrique, dont cinq des six administrateurs appartiennent au Regroupement. « La conservation de la cathédrale passe par-dessus toutes autres considérations, on sauvegarde la cathédrale à tout prix, quitte à vendre les autres églises et ce même au détriment de la vie pastorale », pouvait-on lire dans le communiqué accompagnant une copie du décret officialisant la création de la paroisse La Bienheureuse Élisabeth-Turgeon vendredi.

Le Regroupement s’est ravisé par la suite en entendant les explications de Mgr Grondin données aux journalistes de différents médias de la région lundi, soit trois jours après la publication du décret

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