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14 juin 2018

300 féministes réunies à Rimouski

©Photo L'Avantage - Adeline Mantyk

Le 34e Congrès de l’R des centres femmes se tient actuellement à Rimouski pour une première fois et accueille 300 féministes des 87 centres de femmes du Québec, qui réfléchissent à des enjeux tels que les impacts des technologies en intervention féministe.

©Photo L'Avantage - Adeline Mantyk

L'équipe du centre-femmes de Rimouski

Cette année, le congrès est dans le Bas-Saint-Laurent, pour faciliter la participation des centres de femmes situés dans l’Est de la province. Un panel de discussion a eu lieu ce matin, réunissant des femmes comme Mélissa Mollen-Dupuis, de Wapikoni et Idle No More Québec, Mélanie Lemay, de Québec contre les violences sexuelles et Véronique Morel et Francine Quesnel, de Femmes réseautées et engagées. « Aujourd’hui, nous définissons comment les médias contribuent ou non à soutenir notre travail pour réaliser une société féministe. »

©Photo L'Avantage - Adeline Mantyk

Mélissa Mollen-Dupuis, Mélanie Lemay, Francine Quesnel et Véronique Morel

L’R des centres de femmes représente 15 régions du Québec qui composent 87 centres de femmes répondant à 260 000 femmes. « Les centres femmes sont des ressources qui permettent de briser l’isolement des femmes qui font en sorte qu’elles se documentent, qu’elles ont l’occasion de connaitre l’éducation populaire autonome, se réunir dans des cuisines collectives, faire des groupes de soutien. On offre des services, activités éducatives gratuites, on se regroupe pour faire des actions collectives », explique la présidente, Stéphanie Vallée, qui travaille au centre-femmes Avec des Elles de Saint-Gabriel-de-Brandon.

Visibilité

Un des grands enjeux des centres-femmes est aussi la visibilité. Mme Vallée explique que ces centres sont souvent confondus avec d’autres ressources pour les femmes : « On a choisi cinq orientations à prioriser pour l’année, dont la promotion de notre plan de communications. Historiquement, on est confondu avec les autres groupes de femmes, comme les maisons d’hébergement pour femmes en crise ou victimes de violence conjugales. Nous intervenons en violence aussi, avec les femmes, mais nous les héberge chez nos partenaires. »

« En fait, on est des généralistes en condition féminine, les spécialistes sont les maisons d’hébergement en violence conjugale, les CALACS en violence sexuelle, on reçoit toutes ces femmes aussi. »

À Rimouski

À Rimouski, Le Centre femmes est bien implanté dans son milieu : « On a une bonne capacité de rayonnement, on est très proches des médias, des intervenants, des entreprises. On est très proactives pour faire connaitre nos missions. Je pense qu’on est vues comme des leaders dans le développement de la communauté  », explique l’agente socio-politique au centre-femmes de Rimouski, Jacinthe Montplaisir.

©Photo L'Avantage - Adeline Mantyk

Jacinthe Montplaisir

Elle ajoute que le centre inclut 200 membres, mais accueille bien plus de femmes au quotidien : « On ne fait pas de publicité parce que c’est toujours plein ! On a des services téléphoniques, groupes d’entraide, nous sommes référées par les CLSC ou les médecins, qui au lieu de prescrire des pilules, prescrivent le centre femmes ! Nous nous impliquons en violence, pauvreté mais aussi pour faire rayonner les droits des femmes, plus politiquement. »

Les femmes de tous âges viennent y trouver de l’écoute, comme l’explique Mme Montplaisir : « Souvent les femmes ne viennent pas pour un problème particulier, mais pour un mieux-être général. Elles utilisent la porte d’entrée générale, comme les cuisines collectives, ou un groupe sur l’affirmation. Ensuite, nous comme intervenantes, c’est notre métier de tendre des perches, et de les aider à dénouer les nœuds dans leur vie. Par exemple, une femme de 80 ans nous a confié s’être fait agressée sexuellement. Elle a trouvé un moment pour se libérer, car elle a trouvé une écoute. Les femmes voient qu’elles ont le droit d’en parler et que ce n’est pas tabou.»

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