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27 juin 2018

L'agrile du frêne aux portes du Bas-Saint-Laurent

©Photo Ressources naturelles Canada

INSECTE RAVAGEUR. Insecte ayant décimé bon nombre d'arbres dans l'ouest du Québec au cours des dernières années, l'agrile du frêne a récemment effectué une percée au Nouveau-Brunswick, rendant l'Est-du-Québec plus vulnérable face à la menace.

L'agrile menace des millions de frênes en Amérique du Nord. Au Québec, c’est en juin 2008 que l’Agence canadienne d’inspection des aliments a détecté pour la première fois sa présence, dans la région de la Montérégie. Cette année, le secteur d'Edmundston au Nouveau-Brunswick est aux prises avec cet insecte.

Bien que le frêne soit présent dans la région, cette essence n'est pas présente en forte densité dans les forêts du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Même si les forestiers de la région doivent se préoccuper de l'agrile les conséquences devraient être moins marquées dans nos forêts.

« Il y a moins de frênes qu'au Nouveau-Brunswick, mais la problématique est présente. Ce qui pourrait jouer en faveur de votre situation forestière, c'est l'isolement relatif. Lorsque les plantations sont mêlées avec une forêt de conifères, la partie pourrait être plus difficile pour l'agrile du frêne », explique le chercheur scientifique en gestion des ravageurs forestiers au Centre de foresterie des Laurentides de Ressources naturelles Canada, Robert Lavallée.

Le frêne demeure toutefois présent en zone urbanisée, ou ce type d'arbre peut être aperçu dans les parcs ou sur les terrains résidentiels. Dans ce cas, les ravages de l'agrile pourraient se faire plus visibles. Cependant, il est difficile de déceler sa présence sur l'arbre puisque l'évolution de l'insecte demeure discrète.

Le grand responsable: l'humain

L'agrile du frêne est originaire de l'Asie. L'insecte a été introduit dans notre écosystème par l'être humain, vraisemblablement lors d'échanges commerciaux. Si l'insecte gagne continuellement du terrain, c'est en raison de l'humain. L'insecte peut se propager sur des centaines de kilomètres par le simple fait de transporter du bois d'une région à l'autre. En cette période estivale et de camping, le moment est bien choisi pour sensibiliser le public à la vigilance.

« Si l'agrile est passé par-dessus vous, entre Québec et le Nouveau-Brunswick, c'est le facteur humain qui a joué. Depuis le début de ce combat, c'est le patron typique de déplacement », précise M. Lavallée.

Quoi qu'il en soit, la lutte contre l'agrile s'annonce très longue, aux dires de Robert Lavallée. « On ne pourra jamais éradiquer cet insecte. Ce sont des atouts écologiques qui vont nous aider à lutter contre l'insecte. Il y a les méthodes de détection, les méthodes de contrôle et les méthodes de lutte biologiques qui sont mises en place pour essayer de redonner à la nature des outils qu'elle n'a pas actuellement pour se défendre. »

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