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11 juillet 2018

Des enfants contraints de changer de camp de jour à Rimouski

©Photo L'Avantage - Adeline Mantyk

Une citoyenne rimouskoise, Manon Savard, s’explique mal comment ses enfants ont été contraints à être inscrits dans un autre camp de jour que celui qu’ils fréquentaient depuis plusieurs années.

En raison d’une limitation des inscriptions au camp de jour du district Saint-Pie X à Rimouski du fait d’une forte demande, les deux enfants de Mme Savard n’ont pas pu y être inscrits comme les années précédentes : « C’est le camp qui se trouve près de chez nous. Mais en raison de redécoupages des districts lors des deux dernières élections, les courtes rues situées entre la rue de la Cathédrale, le complexe sportif Guillaume-Leblanc, le boulevard Arthur-Buies Ouest et l’école Élisabeth-Turgeon ont été assignées à d’autres districts. Jusqu’à récemment, ce découpage n’avait pas d’impact direct sur le quotidien des enfants, mais cette réalité vient de changer. »

Elle considère que ces rues font partie du cœur historique du quartier Saint-Pie X et que ce devrait être le découpage scolaire qui dicte où envoyer les enfants et non le découpage électoral. « Comme dans les écoles, ce sont la proximité, l’ancienneté, la fratrie et les dates d’inscriptions qui devraient dicter les priorités et non la démographie électorale. On n’expulse pas des enfants qui fréquentent déjà une école sous prétexte que les districts électoraux ont changé ! »

Mme Savard ajoute qu’actuellement six familles qui comptent de jeunes enfants en âge de fréquenter un camp de jour auraient été touchées dans le secteur concerné : « Les parents m’ont parlé de leur frustration, de leur sentiment d’injustice face à cette décision administrative qui ne tient pas compte de l’espace de vie et de la vie sociale de leurs enfants et qui les prive de leurs amis. Nous sommes trois familles, comptant  en tout cinq enfants, à avoir reçu l’appel du service des Loisirs nous imposant de changer nos enfants de camp de jour. Et même pour aussi peu que ces cinq enfants, la Ville s'est montrée inflexible », déplore-t-elle.

« Barouettage »

Pourtant, Mme Savard indique qu’elle avait bien inscrit ses enfants dans les temps et que ceux-ci se sont même retrouvés sur les listes des deux camps de jour : « En plus de léser les enfants, je constate qu'il y a du cafouillage dans l'application de cette directive. Je ne veux pas avoir l'air ingrat, on est vraiment gâté à Rimouski avec les activités familiales. Mon intervention vise seulement à améliorer les choses. On ne déplace pas des enfants comme on déplace des voitures dans des places de stationnement. Et on ne crée pas une vie de quartier en « barrouettant » des résidents d'un district à l'autre et en les excluant de leur territoire d'appartenance. »

Mme Savard explique qu’elle a contacté la Ville et leur a même proposé plusieurs solutions, dont le redécoupage du district Saint-Pie X aux fins des inscriptions aux camps de jour, le découpage pour les camps selon le découpage des territoires des écoles ou encore les inscriptions à la semaine selon les besoins réels des familles, comme pour le service de garde. « Elles n'ont pas été appliquées cette année. Il s’agit pourtant de solutions bien simples et je m’étonne que l’on n’y ait pas pensé avant, d’autant plus que le manque d’espace évoqué au camp de jour de Saint-Pie X remonterait à quelques années déjà. J’ose espérer que le « barouettage » de notre enclave cessera à l’avenir, que l’on tiendra compte du sentiment d’appartenance de ses résidents et que l’inéquation entre la démographie de Saint-Pie X et la taille de son centre communautaire et les problématiques qui en découlent mèneront dans le futur à une meilleure planification urbaine. »

La Ville va réévaluer

Du côté de la Ville, on était effectivement bien au fait de cette situation. La directrice du service du service des Loisirs, culture et vie communautaire, Karine Desrosiers, explique qu’une vingtaine d’enfants vit la même problématique : «  De l’autre côté, dans le secteur de la rue de Normandie, qui anciennement faisait aussi partie de Saint-Pie X, d’autres familles vivent cette même situation.  Nous comprenons tous ces arguments. Pour cette année, il est trop tard, mais nous sommes ouverts à réévaluer la situation à la fin des camps de jour. Les meilleures solutions viennent souvent des citoyens. Mais, du point de vue de l’équité on ne peut pas dire oui à certains enfants et non à certains autres. Il faut tracer une ligne. »

La directrice ajoute que le camp de jour de Saint-Pie X a atteint sa capacité maximale, soit 210 enfants, ce depuis les deux dernières années : « Nous avons des ratios stricts en termes de sécurité. Le centre communautaire ne peut pas dépasser ce nombre d’enfants. Et nous avons reçu des plaintes de gens du district qui ne pouvaient pas y inscrire leurs enfants. Nous avons présenté la situation au Conseil municipal, qui a décidé de donner priorité aux gens du district électoral. »

Mme Desrosiers explique que la façon de faire est la même dans tous les districts : « Cette année, nous avions émis un avertissement uniquement pour Saint-Pie X pour prévenir les gens que cette problématique se posait dans leur district. L’année prochaine, nous allons sans doute émettre le même avis pour tous les camps de jour, de manière générale. »

La directrice fait savoir que la Ville a notamment les yeux tournés vers le district Sacré-Cœur, où le secteur immobilier des Constellations est en développement, comme celui des Prés du Saint-Rosaire dans Saint-Pie X : « Nous avions prévu ce boom immobilier dans l’agrandissement du centre communautaire à Sacré-Coeur. » Elle ajoute toutefois qu’aucun agrandissement du centre communautaire Saint-Pie X n’est à prévoir pour le moment.

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