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30 juin 2023

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

Unis pour le droit au logement

Unis pour le droit au logement

©Photo : Journal Le Laurentien – Véronique Bossé

Le rassemblement pour le droit au logement.

Le Comité logement Bas-Saint-Laurent tenait ce midi, le vendredi 30 juin, au parc des Braves, un rassemblement populaire pour le droit au logement. Organisé la veille du 1er juillet, le rassemblement était ouvert à toutes les personnes touchées par la crise.

Malgré la pluie qui s’est déversée sur Rimouski, un bon nombre de personnes étaient présentes au rassemblement.

« Je pense que le fait que nous avons attiré beaucoup de gens démontre que la situation est grave. Ça veut aussi dire que les gens de Rimouski sont motivés à trouver des solutions. Personnellement, au Comité logement, nous avons trente citoyens qui s’impliquent de part et d’autre, d’une façon assez régulière. C’est vraiment encourageant, puisque nous sommes un organisme de seulement deux personnes. On voit aussi que d’une action à l’autre, ce ne sont pas nécessairement les mêmes personnes. On touche d’autres gens et ça démontre que c’est un problème généralisé », relate l’organisatrice communautaire du Comité logement Bas-Saint-Laurent, Cassandre Vassart-Courteau.

Une crise qui prend plusieurs visages

Elle ajoute que la situation ne concerne plus seulement les jeunes adultes.

« Souvent, on voit les problèmes de logement ou de collocation comme un problème de jeune. On s’imagine que les gens sont locataires pendant seulement quelques années, le temps de leurs études pour après se stabiliser et s’acheter une maison, mais en ce moment, les gens ne peuvent pas s’acheter de maison. Ça fait que plein de personnes remarquent un problème qu’un tas de ménages vivaient avant. »

De plus, si la crise touche de nombreuses personnes, il n’est pas simple de déterminer leur nombre avec exactitude.

« C’est difficile d’avoir un chiffre. Officiellement, au Québec, 600 ménages se sont retrouvés sans loyers l’an dernier, alors on peut s’attendre à ce qu’il y en ait encore plus. Ce n’est pas facile de savoir le nombre exact de personnes, parce que d’un ménage à un autre, ça peut varier. Aussi, souvent, les chiffres n’incluent pas les personnes qui ont un plan temporaire, comme un sofa chez un membre de leur famille. »

Depuis un an

Si la crise du logement sévit à Rimouski depuis déjà de nombreuses années, madame Vassart-Courteau ne retient pas beaucoup d’améliorations depuis un an.

« Il n’y a pas vraiment eu d’améliorations depuis l’an dernier, à part qu’on croit que les services sont un peu plus connus. Il y a moins de gens qui nous appellent pour de la recherche de logement au Comité logement, parce qu’on ne peut pas offrir ce service. Quand les gens nous appellent à ce sujet, on les redirige vers le Service d’aide à la recherche de logement (SARL). De ce côté, nous avons moins d’appels, mais le SARL n’est pas moins en demande. »

« Au provincial, il n’y a que du négatif. Il y a eu l’abolition d’AccèsLogis. Il y a le projet de loi 31 qui offre quelques gains pour les locataires. Par exemple, les locataires que se font évincés seront un peu plus compensé, mais il n’y a pas plus de barrières aux évictions. Il y a aussi le fait qu’en ce moment, si un locataire ne répond pas à son avis d’éviction, c’est accepté automatiquement, alors que de ne pas répondre sera vu comme un refus. Cependant, on veut des mesures concrètes qui peuvent permettre de bloquer ces avis d’évictions. Par exemple, il y a des municipalités qui demandent un moratoire des permis de construction et de rénovation qui entraineraient des évictions. »

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