15 août 2023

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

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©Photo : gracieuseté – crédit : Mathieu Pratte

Alexandre Vézina a entrepris le défi du 3000 kilomètres en 100 jours le 29 juin.

Monsieur Vézina s’est arrêté à Rimouski le 24 juillet dans le cadre de son projet. Son passage dans la région lui aura entre autres permis de rencontrer le maire de Rimouski et de conscientiser les personnes qu’il croise sur sa route à cette réalité.

Plusieurs raisons ont incité Alexandre Vézina à se lancer dans cette aventure. Notamment la quantité de jeunes de la DPJ qui se retrouvent à la rue et la façon dont cette réalité ne semble pas coller à une société comme la nôtre. « La Maison Stéphane Fallu est une maison tremplin pour les jeunes de la DPJ, ce qui veut dire qu’à leur sortie du système et des familles d’accueil, ces jeunes sont habituellement presque sans recours, donc on parle de 33 % d’entre eux qui vont se retrouver en situation d’itinérance. Il y a environ 2200 jeunes qui sortent de la DPJ par année, donc on parle d’environ 650 jeunes qui vont faire face à l’itinérance entre 18 et 21 ans : c’est énorme. »

« Je voyage un peu partout dans le monde depuis 10 ans et j’ai vu des réalités humaines assez difficiles dans des pays sous-développés. Alors, quand j’ai su que ce genre de choses se produit aussi à la maison, au Québec, je me suis dit qu’il fallait absolument faire quelque chose. »

Répondre à plus de besoins

Le but de 3000 kilomètres en 100 jours est aussi d’amasser suffisamment de fonds pour permettre la construction d’un pavillon pour les filles à la Maison Stéphane Fallu.

« La Maison à Chambly est capable d’accueillir seulement six jeunes hommes. Donc, la levée de fonds est d’abord pour construire un pavillon pour les filles, parce que celles qui se présentent en état d’itinérance à 18 ans, à la Maison, sont refusées à cause du manque de fonds et de services et je trouve ça terrible. En faisant le calcul, il y a 650 jeunes entre 18 et 21 ans qui vont être en situation d’itinérance. On a un pavillon pour six jeunes hommes et bientôt – si tout continue à bien aller – un pavillon pour six jeunes femmes, mais là on ne répond qu’à 12 demandes. Il en reste encore 638 à la rue. C’est un projet qui prend beaucoup d’argent et beaucoup d’amour et c’est pour cela que j’ai entrepris un projet complètement fou, parce que ce dont nous avons besoin est aussi complètement fou. »

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