17 octobre 2023

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

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©Photo : gracieuseté

La rencontre du 4 octobre aura attiré de nombreuses personnes.

Cette mobilisation signale au président et instigateur du comité, Pierre-Paul D’Anjou, que l’enthousiasme de la population face à ce projet est bien réel, d’autant plus que monsieur D’Anjou s’attendait à une assemblée d’une quarantaine de personnes tout au plus.

« Les gens venaient des municipalités de Notre-Dame-des-Neiges, de Saint-Simon, de Saint-Fabien et du Bic. Deux personnes de Trois-Pistoles étaient également présentes, à notre grande surprise. Il y avait de la contestation à Trois-Pistoles, pour faire en sorte que l’autoroute s’arrête là, mais maintenant on n’en entend plus parler. Les gens de Trois-Pistoles sont en faveur que la 20 s’en vienne à Rimouski, parce qu’ils viennent magasiner ici et qu’ils viennent à l’hôpital à Rimouski, parce que c’est là que sont les spécialistes. Et bientôt, avec Costco qui doit s’établir, ça va aussi créer beaucoup d’achalandage, alors ils le voient aussi de cette façon. »

Saisir les réalités

La rencontre du 4 octobre aura permis aux personnes présentes de s’exprimer sur ce qu’elles vivent en vivant aux abords de la 132, notamment en ce qui concerne le trafic, le bruit et la pollution.

« Nous avons fait circuler un micro et chacun pouvait s’exprimer sur ce qu’il vit présentement à cause de la 132 et nous en avons entendu des vertes et des pas mures. Les gens sont écœurés, ils n’en peuvent plus et ils se demandent comment on va réussir à s’en sortir. Ce sont pratiquement toutes des personnes qui vivent de chaque côté de la 132. Les gens qui vivent au centre-ville de Rimouski ne sont pas affectés par cette réalité, mais ceux qui demeurent le long de la 132, avec l’augmentation considérable du trafic, des véhicules lourds et des roulottes et des motorisés pendant l’été, voient l’achalandage que ça crée. À un point tel qu’il y a des gens pour qui ça prend une demi-heure avant de pouvoir sortir de leur cour pour prendre la 132, soit pour aller à Trois-Pistoles ou se rendre à Rimouski. On ne l’a pas inventé, des gens nous l’ont dit. »

Monsieur D’Anjou met de l’avant que le projet du prolongement de l’autoroute 20 concorderait aussi avec l’époque actuelle où plus de 50 000 personnes demeurent à Rimouski, en comparaison à l’époque où la 132 a été construite, quand la population rimouskoise s’élevait alors à 20 000 personnes.

« Il y a donc beaucoup plus de gens qui viennent à Rimouski et beaucoup plus de gens qui demeurent à Rimouski et qui voyagent vers l’Ouest, alors ça amène beaucoup d’achalandage. »

Il serait aussi question de doter la population « d’une alternative plus sûre à la route 132. Cette amélioration significative de la sécurité routière est une priorité pour notre association et nous croyons que le prolongement de l'autoroute 20 contribuera à améliorer la qualité de vie des citoyens et leur offrir un milieu plus sécuritaire. »

Optimiste pour 2030

Pierre-Paul D’Anjou envisage déjà un échéancier pour le prolongement et prévoit que le tout se fasse autour de 2030-2031.

« Il y a quand même des étapes qui ont été franchies, pour refaire les analyses via Notre-Dame-des-Neiges, où l’autoroute 20 s’arrête présentement, jusqu’à la route de Saint-Jean-de-Dieu, celle qui mène aux lumières sur la 132. C’est la première partie qu’ils vont faire, pour ensuite aller jusqu’au Bic. On suit cela de près et on intervient directement auprès du ministère des Transports, avec qui nous avons d’excellentes relations à ce sujet-là. Le projet a recommencé sur papier. Pas sur le terrain, mais ça s’en vient. Ce qui empêche un peu de procéder plus rapidement, c’est qu’ils sont en train de terminer la 85, qui mène de Rivière-du-Loup à Edmundston. Ils en ont encore pour un an, mais en 2025 ou 2026 au plus tard, on devrait débuter la construction de la 20, en direction du Bic. »

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