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16 novembre 2017

« Il y a énormément de place pour les entreprises québécoises aux États-Unis »

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

La déléguée du Québec à Boston, Marie-Claude Francoeur, de passage à Rimouski pour rencontrer les entrepreneurs, assure que les opportunités d’exportation pour les gens du Bas-Saint-Laurent et du Québec sont extraordinaires vers les États-Unis, particulièrement en Nouvelle-Angleterre.

Mme Francoeur, qui était accompagnée par le délégué général du Québec à New York, Jean-Claude Lauzon, explique que les Québécois exportent en Nouvelle-Angleterre plus qu’ils n’exportent en Chine, en Allemagne, en France, au Mexique au Japon et au Royaume-Uni. « La Nouvelle-Angleterre représente un marché de 14 millions de personnes, la densité est plus forte au sud de la Nouvelle-Angleterre. Au nord, il y a un peu plus d’espace, donc il y a des opportunités. »

Elle confirme qu’une entente est en train de se réaliser entre Technopole maritime du Québec à Rimouski et un regroupement américain en biotechnologie marine, MOTN : « Ils sont à Boston et couvrent la Nouvelle-Angleterre. On y retrouve des centres de recherches, des industriels, des entreprises, des chercheurs. On a initié cette possibilité d’entente. On sait qu’il y a plusieurs joueurs très actifs sur le territoire, alors on essaie d’être en avance sur un peu tout le monde. »

Le Québec a un bureau à Boston depuis 1970, couvrant les six états de la Nouvelle-Angleterre, le Maine, le New Hampshire et le Vermont et le Rhode Island, le Connecticut et le Massachusetts.

Un lien familial entre le Québec et la Nouvelle-Angleterre

Mme Francoeur indique que le Bas-Saint-Laurent et le Québec possèdent un avantage que d’autres pays ou régions n’ont pas pour commercer avec le nord-est des États-Unis : « On a  la proximité géographique, mais le lien familial facilite beaucoup les échanges, puisque 35 % de la population de la Nouvelle-Angleterre est de descendance canadienne-française, cela joue un rôle, le lien de confiance s’établit rapidement. »

Quatorze entreprises de Rimouski, Rivière-du-Loup, L’Isle-Verte, La Pocatière étaient présentes ce matin, entre autres, le Centre Interdisciplinaire de développement en cartographie des Océans (CIDCO) : « Leur approche est très bien montée pour nous aider à aller vers l’extérieur. Nous sommes en expansion, nous sommes déjà présents en Europe et on est intéressé à aller vers les marchés étrangers, surtout aux États-Unis. On souhaite établir des collaborations et développer les affaires. On a des contacts avec des centres de recherche et quelques entreprises, mais on n’est pas encore rentré de façon solide sur le marché américain », d’exprimer le directeur du CIDCO, Jean Laflamme.

Miralis veut augmenter ses exportations aux États-Unis

Une entreprise de la région, Miralis, de Saint-Anaclet-de-Lessard, bénéficie de l’aide du Centre de croissance accélérée mis en place par le gouvernement du Québec en janvier dernier : « Pour la première cohorte, nous avons sélectionné une dizaine d’entreprises de tout le Québec. Miralis a pour ambition d’augmenter ses exportations de 30 % pour le territoire du nord-est cette année. On a travaillé avec un consultant américain qui les a aidés cibler les marchés. »

Le Centre permet aux entreprises sélectionnées d’avoir accès à des consultants. « Le gouvernement du Québec s’engage à payer jusqu’à 100 000 $ de frais de service avec des consultants américains, qui connaissent très bien le territoire, l’industrie, la fiscalité, les ressources humaines. »

Ce centre se destine aux entreprises qui ont un chiffre d’affaires annuel supérieur à 25 M$ et qui font déjà affaire aux États-Unis : « Les services sont offerts pour le Nord-Est américain, mais nous voulons les étendre à tous les États-Unis. »

Protectionnisme américain

Marie-Claude Francoeur explique que tout ce qui circule concernant les propos du président des États-Unis, Donald Trump, et notamment son éventuel penchant vers un certain protectionnisme doit être pris avec des pincettes : « Les médias rapportent souvent de façon amplifiée ce qui se dit, mais cela ne rend pas service, cela crée beaucoup de craintes et d’insécurité. Beaucoup de gens qui étaient prêts à aborder le marché des États-Unis se demandent si ça vaut la peine, il y a un recul. C’est dommage parce que si nous ne prenons pas ce marché, quelqu’un d’autre le prendra »

Elle ajoute que les États-Unis ont toujours importé des produits. « Il y a des produits que les Américains ne veulent pas produire. Il y a des entreprises qui sont tellement intégrées que ce serait inconcevable de les démanteler. Donc, ne laissons pas la place aux autres continuons d’être présents. Le message général c’est « fair-trade », on dit aux gens d’ici quand ils se présentent : « Dites-leur en quoi vous allez les aider, ne leur dites pas que vous êtes les meilleurs, mais que votre produit va les aider à se positionner encore mieux sur le marché et là vous aurez une porte d’entrée. »

La déléguée assure qu’il y a beaucoup de place pour les entreprises québécoises et que les Québécois ont une bonne réputation aux États-Unis : « Ce sont des gens travaillants, éthiques, appréciés, ce sont des cartes de visite extraordinaires. »

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