28 juin 2018

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©archives - Le Laurentien

Après Sainte-Luce, ce serait Saint-Gabriel. Une rumeur circule dans La Mitis à l’effet que le projet serait implanté dans l’édifice du Centre de transformation des viandes (CTV) de Saint-Gabriel, qui a été l’objet d’une véritable saga depuis son ouverture, en 2009. Opéré pendant deux ans, il a été acheté mais inutilisé par un homme d’affaires de Rimouski, repris par la Municipalité, puis racheté par une compagnie à numéro dont les propriétaires envisageaient d’y fabriquer des frites pré-cuites pouvant aller au réfrigérateur au lieu du congélateur. Ils devaient ajouter de l’équipement et des investissements, mais le projet est resté lettre morte.

Après avoir tenté de joindre sans succès les propriétaires de cette entreprise, qui sont situés en Beauce même si leur siège social est à Thetford Mines, L’Avantage a questionné le maire, Georges Deschênes. Celui-ci refuse de confirmer la nouvelle pour ne pas favoriser un délit d’initiés et nuire aux éventuels promoteurs, dit-il, mais avoue que le conseil municipal doit étudier une demande en lien avec ce dossier à sa prochaine assemblée, mardi. D’autres sources confirment en avoir entendu parler.

Pourquoi pas?

Le préfet de la MRC de La Mitis, Bruno Paradis, croit que l’industrie de la production de cannabis ne doit pas être mise de côté pour des questions de préjugés. « Du moment que c’est légal, et si le projet est bien monté, sérieux et s’occupe des questions de sécurité, c’est une entreprise comme une autre qui pourrait générer des investissements et beaucoup d’emplois. Le conseil des maires n’a pas eu à débattre dans ces dossiers et il n’y a pas de lien avec notre réglementation, à condition que les projets respectent nos normes d’aménagement du territoire. »

À Sainte Luce, un promoteur envisage de produire du cannabis thérapeutique en attendant que la légalisation soit adoptée, le 17 octobre. Aux dernières nouvelles, AAA Medic de Montréal avait choisi un site à l’Est de la municipalité et envisageait y investir 35 M$. On était à la recherche d’un chargé de projet pour travailler localement.