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12 octobre 2017

Trois ministres en trois ans : le Conseil de la culture du Bas-Saint-Laurent s’interroge

À l’aube du lancement de la politique culturelle du Québec, le Conseil de la culture du Bas-Saint-Laurent déplore qu’après le remaniement du gouvernement provincial de Philippe Couillard hier (mercredi), un troisième ministre de la Culture et des Communications en trois ans ait été nommé.

La directrice du Conseil de la culture du Bas-Saint-Laurent, Julie Gauthier, se demande si aux yeux du gouvernement, la culture ne serait pas de moindre importance : « Le Devoir titrait ce matin « Remaniement : Trois ministres en trois ans à la culture ». C’est sans compter qu’il y a eu Maka Koto avant Hélène David, Luc Fortin et maintenant Marie Montpetit. Imaginez seulement une organisation qui aurait vu passer trois directions générales en autant d’années, est-ce que cela ne mettrait pas en lumière davantage sa fragilité que son désir de se renouveler ? Est-ce que cela confirme l’idée que c’est une promotion pour un ministre de se voir confier autre chose que la culture, qui cumule moins de 1% du budget national ? »

La directrice estime qu’il est important de souligner le travail de l’ex-ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, qui selon elle a su être à l’écoute du milieu dans les consultations orchestrées partout sur le territoire du Québec. « Mais à l’aube du lancement de la toute nouvelle politique du Québec, nous aurions souhaité pouvoir continuer de compter sur un ministre qui a eu la chance d’entendre tout le Québec culturel, de se faire une idée claire et dans un temps record des enjeux liés au secteur. »

Elle déplore que M. Fortin emporte avec lui, au ministère de la Famille, toutes ces données patiemment récoltées dans chacune des régions du Québec. « Ce ne serait pas une si lourde perte si l’appareillage gouvernemental avait développé l’habitude de traiter les dossiers de manière transversale, mais malheureusement, nous n’y sommes pas encore », ajoute Mme Gauthier.

Le Conseil de la culture dit souhaiter la meilleure des chances à Marie Montpetit, la ministre nouvellement nommée à la culture, et signifie qu’il sera présent comme à son habitude pour offrir son expertise en soutien à la nouvelle ministre. « Elle devra se familiariser avec un tout nouvel univers à un moment névralgique. Le lancement d’une politique culturelle se fait toujours sous les projecteurs. Il faut pouvoir la porter, l’argumenter et la défendre ce qui se fait beaucoup plus aisément en pleine connaissance de cause. »

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