Des souverainistes vivent une expérience intense en Catalogne

©Photo gracieuseté- Vincent Couture

RÉFÉRENDUM. Trois militants souverainistes, dont deux de la région, sont présentement en Catalogne, où un référendum sur la souveraineté a pris des allures de guerre civile entre cet état et le gouvernement central d’Espagne.

Une expérience intense selon le président régional du Parti québécois (PQ), Vincent Couture, qui y est accompagné de l’ex-député bloquiste Paul Crête et de la trésorière du comité national du PQ, Élise Péloquin, aussi la conjointe de M. Couture. Au-delà des images d’actualité choquantes, ce dernier retient que ce sont la débrouillardise et la détermination du peuple catalan à vouloir disposer de lui-même qui lui ont permis de tenir cet exercice démocratique. Leur mission est organisée par un organisme apolitique, le Réseau Québec Monde. « Et nous pourrions organiser un tel référendum au Québec », insiste-t-il.

De 6 000 à 10 000 militaires ont été déployés par le gouvernement fédéral, mais les Catalans se sont montrés déterminés et débrouillards pour déjouer les obstacles. -Vincent Couture

« Je n’ai pas été témoin de violence au degré où on l’a vu à la télévision, mais je peux témoigner que j’ai vu des centaines de personnes exercer leur droit de vote légitime, malgré la répression de la garde espagnole. De 6 000 à 10 000 militaires ont été déployés par le gouvernement fédéral, mais les Catalans se sont montrés déterminés et débrouillards pour déjouer les obstacles. Par exemple, ce sont les municipalités qui, localement, organisaient le référendum, tandis que des pompiers et des policiers locaux se sont dressés en barrière de sécurité pour permettre aux gens d’aller voter. Ils ont ainsi pu avoir accès à une boîte de scrutin sur trois », raconte M. Couture.

Vincent Couture, Élise Péloquin et Paul Crête en Catalogne.

Pas identitaire

On a aussi développé localement une application informatique permettant de dresser une liste électorale universelle. « Ce fut à la fois émouvant et bouleversant d’assister à tout cela. Je m’attends à une déclaration importante du président catalan d’ici la fin de la semaine; peut-être même va-t-il proclamer l’indépendance. La situation politique de la Catalogne ressemble un peu à celle du Québec, mais sa démarche n’est pas identitaire. On parle surtout d’une insatisfaction générale face au gouvernement fédéral, notamment à la suite d’une crise économique. »

Plus de deux millions de votants ont dit « si » à la souveraineté à 90%. Enfin, on peut ajouter en conclusion que tant que les moyens de communications modernes permettront à la communauté internationale d’observer ce qui se passe dans un état comme la Catalogne, une démarche démocratique s’avèrera possible.

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