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04 octobre 2017

«Tirer des séparatistes, c'est ce que voulait faire le tireur du Métropolis » -Harold LeBel

©Photo TC Media - Pierre Michaud

LUC LAVOIE BLÂMÉ. La mauvaise blague du commentateur Luc Lavoie de la chaîne de télé LCN sur la « chasse aux séparatistes » réveille des blessures profondes chez le député de Rimouski, Harold LeBel.

M. LeBel, faut-il le rappeler, a été aux premières loges de la tentative de meurtre sur la Première ministre Pauline Marois, le 4 septembre 2012, au Métropolis. Avant d’être élu le député de Rimouski en 2014, M. LeBel était un membre important de l’organisation péquiste au niveau national.

©Photo gracieuseté

Luc Lavoie

« Je n’arrive même pas à dire dans quel état j’étais hier soir, quand j’ai entendu ça. Le « gun » au Métropolis, je l’ai eu dans l’dos. J’ai vu du monde en panique autour de moi. Ces événements ont rendu des gens vraiment malades. Certains ont dû consulter (en psychiatrie ou psychologie). J’ai encore des séquelles de ça. On ne peut pas dire ça « aller à la chasse aux séparatistes ». Le gars, au Métropolis, c’est ce qu’il voulait, tirer sur des séparatistes », lance, mécontent, Harold LeBel.

« Rire gras »

Cela aurait aussi pu arriver à un commentateur politique, avons-nous souligné à M. LeBel. « Je ne lui souhaiterai jamais de vivre quelque chose comme ça! C’est vraiment difficile. Quand j’ai entendu Luc Lavoie dire ça avec un rire gras, après, j’étais découragé. Ça me replonge dans mes mauvais souvenirs et je n’ai vraiment pas apprécié. Je n’ai pas besoin de cela », ajoute M. LeBel.

Iriez-vous jusqu’à demander sa démission? « Je sais qu’il regrette, mais il l’a quand même dit. Il y aura peut-être une enquête, car je crois qu’il y a eu une plainte, mais il vivra avec les conséquences de son geste. On ne peut pas dire une telle chose à la télévision. Mon message pour lui, c’est qu’il n’y a pas de blagues à faire avec ça. »

Dans une intervention qui se voulait légère dans le cadre de l’émission « La Joute », sur une pétition sur la chasse aux écureuils, Luc Lavoie a conclu en disant : « En fait, moi, j'aurais aimé pouvoir chasser les séparatistes, mais ça a l'air que c'est pas possible. », ce qui a provoqué un tollé.

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