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08 novembre 2017

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Des Rimouskois participent à une vaste consultation sur la démocratie québécoise

©Photo TC Media-Charles Lepage

FORUM CITOYEN. Une rencontre réunissant une trentaine de citoyens et portant sur la réforme du mode de scrutin au Québec avait lieu mercredi soir au Grand Salon du personnel du Cégep de Rimouski. Il s’agissait du 4e endroit visité par les commissaires parmi les 13 villes qui accueilleront cette tournée au cours des prochaines semaines.

Présidée par Mireille Tremblay, professeure à l’UQAM et présidente de l’observatoire québécois de la démocratie, cette consultation non partisane ou multipartisane selon les points de vue permet aux participants de se faire entendre sur les modalités d’un nouveau mode de scrutin lors d’élections provinciales à venir afin que l’Assemblée nationale reflète mieux le vote populaire.

©Photo TC Media-Charles Lepage

Les questions qui ont fait l'objet de discussions en atelier.

L’une des conditions très importantes de réussite c’est que toute réforme comme celle-là soit accompagnée d’éducation populaire pour montrer à la population comment ça fonctionne.   -Jean-Sébastien Dufresne

Étaient présents à Rimouski, le Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN), organisateur de l’activité et ses partenaires de la société civile, en collaboration avec le Parti Québécois, la Coalition avenir Québec, Québec solidaire, Option nationale et le Parti vert du Québec.   

©Photo TC Media-Charles Lepage

Les panellistes : Mireille Tremblay, présidente de l’observatoire québécois de la démocratie; Jean-Sébastien Dufresne, président du Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN); Sylvain Pagé, Parti Québécois; Manon Massé, co-porte-parole de Québec Solidaire; Alex

Réunis en ateliers par groupe d’une dizaine de personnes, les participants ont tenu des discussions très nourries, très préoccupées et parfois passionnées sur cette question au cœur de la démocratie : que devons-nous attendre d’un système électoral ? La proportionnelle mixte compensatoire est une option défendue par le forum. L’une des principales caractéristiques de ce système électoral est qu’il engendre deux catégories de députés, les uns choisis directement par la façon qui nous est familière et les autres élus indirectement selon le pourcentage d’appui populaire donné aux différents partis par le premier vote.

« Ce que l’on constate, c’est qu’il y a jusqu’à maintenant un intérêt partout, même dans les régions comme celle-ci. Les gens sont passionnés par l’enjeu dans les débats à savoir comment on choisit nos représentants qui vont voter des lois sur tous les sujets qui nous intéressent. On constate aussi que les gens veulent que la façon dont la population vote dans l’ensemble du Québec puisse se refléter dans la composition de l’Assemblée nationale. Ils veulent aussi que les députés qui composeront cette Assemblée proviennent de leur région. C’est là qu’il faut trouver un compromis pour maintenir ce lien de proximité. Ils veulent un vote national mais des députés de région », commente Jean-Sébastien Dufresne, président du MDN.

©Photo TC Media-Charles Lepage

Jean-Sébastien Dufresne, président du Mouvement Démocratie Nouvelle (MDN) et animateur de cette soirée.

Position des partenaires

« Cinq formations politiques se sont mobilisées ensemble derrière la réforme du vote de scrutin. C’est unique, on n’a jamais vu ça dans le passé. On souhaite que la population appuie cette démarche et qu’elle soit derrière ce changement. » – Sylvain Pagé, Parti Québécois.

« De voir les jeunes de la société et les trois quarts des Québécois dans les sondages qui veulent qu’on se donne les moyens d’y arriver à faire cette réforme, pour nous c’est vraiment quelque chose d’historique qui se passe. On vit encore à l’ère du régime britannique avec notre mode de scrutin – Manon Massé, co-porte-parole de Québec Solidaire.

« Le Parti vert a toujours défendu une réforme du mode de scrutin. Une chose qui est unique à notre approche, c’est que tout le monde est d’accord à préserver le poids politique des régions. L’élaboration d’un consensus clair au sein des principaux partis politiques avant les élections est la meilleure façon de s’assurer que cette réforme soit adoptée. » − Alex Tyrrell, chef du Parti vert du Québec.

« Dans notre formation politique, ça fait au moins deux mandats que nos membres entérinent la réforme du mode de scrutin. On sait que la démocratie, ce n’est pas seulement au nombre de votes qu’elle doit s’installer et quand on a un mode de scrutin qui suscite l’engagement citoyen, c’est plus facile après d’assurer la stabilité des gouvernements. » − Mario Asselin, membre fondateur de la Coalition Avenir Québec.

« Le mode de scrutin dans lequel on était aux dernières élections a permis d’élire un gouvernement majoritaire avec un parti qui a récolté 29 % du vote des électeurs inscrits. Et avec ça, un gouvernement peut se ramasser avec le contrôle total sur le poids législatif, le pouvoir exécutif et la nomination des juges. Ce système a été conçu au moment où on était dans une colonie afin de favoriser le conservatisme et le bipartisme. » − Sol Zanetti, Option nationale.

En janvier 2018, un rapport reflétant l’ensemble des discussions dans ces ateliers sera produit par les deux coprésidents Mireille Tremblay et Jean-Pierre Kingsley, du forum citoyen « Chaque voix compte ». Par la suite, les partis politiques pourront prendre position ou prendre des engagements électoraux sur la base de cette proposition.

La population est invitée à participer à la campagne de socio financement qui vise à récolter 50 000 $ en se rendant au www.chaquevoixcompte.com

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