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18 décembre 2017

Mesure d’urgence réclamée pour les travailleurs saisonniers du Bas-Saint-Laurent

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

TROU NOIR. La coalition sur l’assurance-emploi du Bas-Saint-Laurent réclame une mesure d’urgence d’exception pour la région, soit l’ajout de 10 semaines de prestations aux 15 déjà prévues par la loi afin de limiter les impacts du « trou noir » sur les travailleurs saisonniers de la région.

La Coalition a estimé qu’en raison de la baisse du taux de chômage en vigueur au Bas-Saint-Laurent, du 3 décembre 2017 au 6 janvier 2018, les prestataires doivent avoir travaillé 665 heures pour recevoir 15 semaines de prestations, soit 19 semaines de 35 heures. « Ce qui devait être une bonne nouvelle à un effet néfaste sur les prestataires de l’assurance-emploi. Certains prestataires peuvent perdre de 50 $ à 130 $ sur leurs prestations. Cela cause du tort aux travailleurs saisonniers, qui selon moi, sont près de 80 % à être touchés cette année pour notre région, car la plupart d’entre eux accumulent entre 15 et 18 semaines de travail », d’exprimer Alain Lagacé, d’Action-Chômage Kamouraska.

La Coalition lance un cri d’alarme au gouvernement Trudeau et souligne qu’une des conséquences directes de la réforme mise en place en 2013 par le gouvernement Harper est l’amplification du phénomène du « trou noir », soit la période entre la fin des prestations et le début de l’emploi : « Des gens vont voir leur prestation prendre fin à la fin de février 2018. Le gouvernement précédent a retiré les cinq semaines supplémentaires, a retiré le barème des 14 meilleures semaines pour établir le taux de prestation qui était appliqué dans tout le Canada et a retiré la bonification du taux de chômage en 2011 », déplore M. Lagacé.

M. Lagacé précise que la bonification du taux de chômage a été mise en place en 2000, à la suite de la séparation de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent et que pour établir le taux de chômage à cette époque, on prenait 75 % du taux du Bas-Saint-Laurent et 25 % du taux de la Gaspésie.

Un taux de chômage questionnable ?

Alain Lagacé questionne la validité du taux de chômage actuel de 6,7 % : « Il est anormal que ce taux, pour notre région, soit identique à celui de régions comme Montréal, à 6,7 %, ou que celui du Centre-du-Québec, à 6,3 %. Ces régions sont plus industrialisées que la nôtre et comptent pourtant moins de travailleurs saisonniers », d’exprimer M. Lagacé.

La Coalition est d’avis que l’inclusion de Montmagny et des Etchemins dans les données de la région, où le taux de chômage est selon elle beaucoup plus bas, vient également fausser les données pour le Bas-Saint-Laurent.

La porte-parole du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN-CCBSL), Nancy Legendre, fait savoir que c’est Statistiques Canada qui fait connaître les taux de chômage par région et que l’assurance-emploi est appliquée en fonction de ces statistiques. « On a un doute. Car nos travailleurs saisonniers, en sylviculture, pêche, construction, tourisme, n’ont pas changé du jour en lendemain. La réalité du travail saisonnier est la même. Pourquoi tout d’un coup au Bas-Saint-Laurent, on a le même taux qu’à Montréal, où par exemple, les travailleurs de la construction peuvent souvent travailler à l’année sur des chantiers fermés ? Nous allons également demander une refonte de notre division de recensement. »

Rencontre réclamée

Les membres de la Coalition réclament une rencontre rapide avec le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, Jean-Yves Duclos : « Cela fait plus d’une année que nous réclamons nous asseoir avec lui, mais nous n’avons pas eu de rencontre. Certains ont pu discuter avec le sous-ministre, Étienne Viens, mais sans résultat », d’exprimer M. Lagacé.

Dans un point de presse soulignait le bilan de son année, le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Guy Caron, soulignait ce lundi matin qu’il travaillait de concert avec Action-Chômage Kamouraska pour sensibiliser M. Duclos au besoin urgent d’agir.

La coalition sur l’assurance-emploi du Bas-Saint-Laurent regroupe Action Chômage Kamouraska, le Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN-CCBSL), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) et le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ).

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