Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Politique

Retour

04 décembre 2017

Une décision de la Ville de Rimouski qui suscite un vif émoi

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

RIKIGYM & TENNIS. Toute l’attention était tournée vers la période de questions lundi soir lors de la séance du conseil municipal de Rimouski, alors qu’une vingtaine de membres des Tennis de Rimouski ont déploré et regretté la décision de la Ville d’autoriser le club de gym Rikigym à utiliser deux des six terrains des Tennis.

Plusieurs des membres ont pris la parole, certains pleuraient et d’autres n’y allant pas de main morte avec le maire de Rimouski, Marc Parent, lors d’interventions ponctuées par des salves d’applaudissements en faveur des membres.

Michel Rioux, qui s’est présenté comme le « porte-parole nommé pour sauver les six terrains des Tennis », a déploré le manque de transparence et de communication dans le processus qui a mené à la décision de la Ville : « On n’a rien contre Rikigym, mais on pense qu’on n’est pas la solution pour le club. Il est impossible pour nous de maintenir nos services actuels sur quatre terrains. »

Marc Parent a expliqué que la Ville soutenait les sports et le tennis mais que Rikigym était aux prises avec un problème d’espace : « Les 700 jeunes de Rikigym sont dans un garage désaffecté dans des conditions déplorables. Quand le conseil a adopté sa résolution le 2 octobre, nous avions étudié l’analyse produite par le Service des loisirs, de la culture et de la vie communautaire basée sur des statistiques fournies par Dominique Dubé (présidente des Tennis de Rimouski). Il en a résulté que la totalité des terrains n’est pas utilisée. Et qu’au plus fort de son achalandage, de 15 h à 17 h, le taux d’achalandage est de 84 %, correspondant à quatre à cinq des six terrains. »

Le vice-président des Tennis, Daniel Pelletier a invectivé le maire, lui demandant s’il pensait que le tennis était une plus-value pour Rimouski, ce à quoi M. Parent a répondu que oui : « Nous sommes des bénévoles et avons pris la gestion des Tennis à bout de bras. On essaie de garder ça en vie. On a peur d’une diminution du tennis à Rimouski. On est sur le bord de dire à la Ville de gérer les Tennis ! Êtes-vous prêts à le gérer ce club ? » Ce à quoi M. Parent a simplement répondu : « On n’est pas rendu là. »

Des terrains achalandés

Mme Dubé, qui a pris la parole, a expliqué que les terrains sont fortement utilisés, surtout en fin d’après-midi « Nous ne sommes pas étonnés de la réponse de la Ville ce soir. Mais certains membres avaient besoin de dire ce qu’ils pensaient et ressentaient. » Mme Dubé a ajouté que les Tennis de Rimouski comptent 380 membres, 159 juniors, 25 jeunes en sport études, et on a accueilli 2000 jeunes des écoles primaires et secondaires qui s’initient au tennis.

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Dominique Dubé

La présidente prépare la prochaine assemblée des Tennis qui devra prendre des décisions en lien avec la décision de la Ville. « On va d’abord se demander si en tant que CA, on continue. » Elle a ajouté que son organisation n’était pas fermée à discuter avec celle de Rikigym.

Le président de Rikigym, François Pednault, était également présent et a expliqué qu’il était heureux de la décision de la Ville mais a précisé que son club ne souhaitait pas vouloir faire son entrée aux Tennis dans le conflit mais en toute collaboration.

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

François Pednault

Des accommodements raisonnables prévus

Le maire a expliqué que la Ville procédera à des aménagements en 2018 pour minimiser les impacts de l’entrée de Rikigym dans les Tennis, dont l’installation d’une entrée près du terrain 5, à l’est des Tennis et un aménagement des vestiaires pour faire en sorte que les jeunes ne puissent pas être en contact avec les adultes prenant leur douche. Une mesure qui n’a pas calmé les ardeurs des membres des Tennis.

Une autre membre, Carole Berger, a proposé à la Ville de se rasseoir avec les gens du conseil d’administration des Tennis pour évaluer la faisabilité et l’impact de cette décision qui pourrait compromettre les Tennis. Le maire a précisé être conscient des impacts et que dans l’analyse effectuée, aucune autre alternative n’a été trouvée.

Un pas de plus vers une entente intermunicipale en sécurité incendie

La Ville de Rimouski a nommé ce soir le directeur du service de sécurité incendie, Jean-Sébastien Meunier, pour siéger sur le comité de suivi et d’optimisation en sécurité incendie de la MRC Rimouski-Neigette. Le préfet de la MRC, Francis Saint-Pierre, avait expliqué que ce comité commencerait ses travaux en janvier.

Il sera chargé de faire des recommandations en termes de disposition des casernes et des équipements sur le territoire. Selon le Conseil municipal, une collaboration est prévue dans le projet d’entente intermunicipale qui établit un plan d’entraide mutuelle entre le Service de sécurité incendie de la Ville et le service régional de la MRC.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média