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15 février 2018

Jean-François Fortin dit non à la CAQ

©Photo TC Media - Pierre Michaud

ÉLECTIONS. Le maire de Sainte-Flavie, Jean-François Fortin, a été approché par la Coalition avenir Québec (CAQ) pour se présenter dans Matane-Matapédia lors des élections provinciales d'octobre.

M. Fortin a été député du Bloc québécois au fédéral et ensuite chef et fondateur du parti Forces et Démocratie. Professeur de Science politique, il a recommencé à enseigner au Cégep de Rimouski et a été élu maire de Sainte-Flavie en novembre dernier.

Mes intérêts sont toujours les mêmes et je suis toujours indépendantiste. -Jean-François Fortin

« Il arrive que mes rôles de maire et de politologue s’entremêlent lors de rencontres et de discussions à bâtons rompus avec des gens des autres paliers politiques. Lors d’une visite dans la région du chef de la CAQ, François Legault, j’ai été invité à le rencontrer et il m’a demandé mes vues sur la politique régionale et les enjeux de nos régions. Puis, il a tendu la perche. On peut même dire qu’il a tendu sa ligne à l’eau et qu’il a réalisé que l’eau était plutôt froide! Je ne nie pas qu’il y a eu une proposition. Mais la réponse était claire et il n’y a pas eu de rapprochement, d’aucune manière », répond M. Fortin, de façon imagée.

« Peu importe les allégeances, je suis toujours intéressé à parler de politique comme politologue, mais aussi et surtout, comme maire, de la réalité et des enjeux de développement de notre région. J’ai rencontré récemment des conservateurs. J’accepte toutes les invitations. Je crois et je défends le développement non-seulement de ma municipalité mais aussi de la MRC de La Mitis, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, aussi. J’ai toujours été très attaché au développement des régions et j’ai l’impression que la CAQ n’y accorde pas assez d’importance. J’ai passé franchement le message », poursuit le maire Fortin.

La gauche et « Pascal »

On peut également considérer que M. Fortin est plus « à gauche » que la CAQ et qu’il serait mal venu de se présenter contre son bon ami le député péquiste Pascal Bérubé : « Mes intérêts sont toujours les mêmes et je suis toujours indépendantiste. Je crois toujours qu’un jour, le Québec devrait devenir un pays. Ça limite les possibilités de parti politique… Je m’investis actuellement en politique municipale et je suis très bien là. Je suis content aussi de mes occupations de politologue. Je ne me présenterais pas contre Pascal Bérubé, parce que je trouve que c’est un bon député. Il travaille très fort pour les gens de la région et je n’ai aucune intention en ce sens. »

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