Le conjoint d’une patiente est révolté

HÔPITAL DE MONT-JOLI. Un homme qui se bat avec « le système » depuis quatre ans pour préserver les derniers petits bonheurs de sa conjointe, dénonce la réorganisation envisagée à l’Hôpital de Mont-Joli.

Celle-ci causerait notamment la fermeture de 16 lits et d’un étage et entraînerait le déménagement de certaines unités. Le bureau de la protection de la jeunesse occuperait le 2^e étage, où on trouve présentement des personnes en perte d’autonomie dont la qualité de vie serait affectée par ces changements.

Même à l’intérieur, un déménagement est difficile à envisager sans bouleverser les patients. -

Loi du silence

« Mais ce n’est pas tout! Il a aussi fallu que je me batte pour que ma conjointe soit gardée à l’Hôpital régional de Mont-Joli, car, bien qu’en perte d’autonomie, elle n’était pas assez âgée pour la catégorie de clientèle de Mont-Joli. S’il y a des problèmes à cet hôpital, ce n’est pas à cause du personnel. J’ai appris à connaître le système depuis quatre ans. Il faut se poser des questions. Est-ce qu’on pense au bien-être des personnes, ici? L’an dernier, un ou des gestionnaires ont ordonné à des employés que je côtoyais dans les soins pour Ginette de ne plus me parler des affaires courantes de l’établissement. C’est l’administration qui est tout croche! »

Ginette Proulx risque d’être déracinée si son cas ne cadre pas dans les futurs plans du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent pour Mont-Joli. Ce pourrait aussi être le cas d’autres bénéficiaires.

En première ligne

« Le 2^e étage est le meilleur, en termes de soins et de qualité de vie. On profite du balcon énormément. Il ne faut pas perdre ça. Même à l’intérieur, un déménagement est difficile à envisager sans bouleverser les patients. Et les chambres de soins palliatifs ont été payées par les gens de La Mitis », plaide Bernard Bérubé

M. Bérubé apparaît déterminé à s’opposer aux changements envisagés et veut entraîner la population avec lui. « Il faut se battre. J’ai dit au député Pascal Bérubé que j’allais être en première ligne s’il y avait des manifestations. Je soutien que c’est inadmissible! Intolérable! On n’a aucune considération pour l’humain! Je demande à ces gestionnaires: le bien-être de ces résidents devrait passer en premier… y avez-vous pensé? »

Pascal Bérubé écoute attentivement ls interventions de citoyens et de travailleurs de la santé, lors d'une assemblée d'information qui se tenait récmment.

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