M. D’Amour explique que la fin du processus de négociations est proche pour les quatre ports : « Je n’ai pas caché qu’on avait une entente de principe, il suffit d’attacher quelques petites ficelles de dernière minute. Les ports de Rimouski, de Matane, de Gaspé, de Cacouna constituent une priorité de chaque instant, on y travaille fort et on est à la fin d’un processus. J’aurais l’occasion, je l’espère, dans les prochains jours de procéder à des annonces. Si ça n’est pas la semaine prochaine, ça pourrait être l’autre, mais on y travaille assidument. Les bonnes nouvelles sont à nos portes. »

Le ministre ajoute que tout peut encore arriver, mais se dit rassuré : « Je peux donc être rassurant à l’égard de nos partenaires que sont les communautés. Je ne suis pas rendu aux convocations, quand j’annonce un projet, je l’annonce en vue de sa réalisation, ce n’est pas une annonce partielle ni conditionnelle, je veux vraiment que tout le monde soit heureux et qu’on se donne les coudées franches pour le développement de nos ports. »

Il ajoute que le port de Baie-Comeau, qui était au départ prévu dans la rétrocession éventuelle annoncée, est pour le moment mis de côté : « On a découvert qu’il y aurait des interventions plus substantielles à y apporter au cours des prochains mois. C’est la Ville qui veut l’acquérir alors on l’a momentanément sorti du lot, mais je tiens à dire aux gens de Baie-Comeau que ce n’est qu’une question des semaines ou de mois, c’est aussi dans nos cartons. »

De longues négociations

Les négociations ont débuté il y a un peu plus d’un an entre Québec et Ottawa pour la rétrocession des cinq ports de l’Est. Le député de Rimouski-Neigette, Témiscouata – Les Basques, Guy Caron, avait déploré la lenteur des négociations, en juillet dernier. « Dans la partie du dossier touchant la mise à niveau des installations appartenant à Transports Canada, l’entente espérée pour juin 2018 entre Québec et Ottawa ne s’est toujours pas concrétisée. Cette entente transférerait la propriété de ces installations au gouvernement du Québec qui l’intégrerait dans sa Stratégie maritime, en échange d’une mise à niveau », avait-il déclaré en marge de son bilan parlementaire.

Les députés de Rimouski et de Matane –Matapédia, Harold LeBel et Pascal Bérubé, ont également déploré, en juillet dernier, qu’il faille encore attendre la conclusion du dossier de la cession des ports de Rimouski et de Matane. « En février dernier, j’ai déposé une motion à l’Assemblée nationale demandant au gouvernement fédéral de prendre ses responsabilités dans ce dossier et de réparer à ses frais les infrastructures portuaires avant de les céder. L’Assemblée a parlé d’une seule voix et la motion fut adoptée à l’unanimité », avait affirmé Harold LeBel.

Les deux députés sont unanimes, affirmant que le gouvernement fédéral doit payer pour la mise à niveau de ses infrastructures avant de les céder et que les travaux doivent débuter rapidement.