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15 août 2018

Des faux profils pour influencer les électeurs

©Capture d'écran - Facebook

MÉDIAS SOCIAUX. Un phénomène qui a pris naissance principalement lors des dernières élections municipales se poursuit avec la campagne électorale provinciale.

Des observateurs des milieux politiques déplorent que des internautes favorables à certains partis créent de faux profils pour, par la suite, discréditer les partis adverses et tenter d’influencer les électeurs.

Le problème n’est pas tant les faux comptes mais plutôt le produit, qui s’adresse aux utilisateurs naïfs. -

Il est facile et rapide de se créer une identité sur Facebook ou Twitter, en utilisant des photos recueillies sur Google. L’Avantage a fait l’expérience. En tapant un nom répandu au Québec, Michel Leblanc, nous avons obtenu la photo d’un homme d’affaires du même nom. Puis, nous sommes allés nous inscrire sur Facebook en lui donnant un autre nom répandu, Jean Morin, et en l’identifiant comme blogueur politique. Le compte a été activé mais n’a pas été utilisé virtuellement.

Naiveté

« C’est de plus en plus difficile de créer des faux comptes, mais ça reste impossible à empêcher. C’est possible d’utiliser des photos de Google et de créer un compte mais en général, ça ne dure pas. Pour la politique, il est évident qu’il y a des campagnes (de désinformation) avec de faux profils. Il y a des fanatiques de politique qui s’impliquent là-dedans. Il y a des tendances, des défis un peu ridicules que des gens anonymes se lancent, comme le « Momo challenge », ou des faux comptes Facebook et Instagram envoient des menaces de mort à des enfants. Ce genre de choses est souvent bannie, mais le mal est fait », croit Vincent Poirier, de Magik Web à Rimouski.

« Il y a une partie d’influence qui se joue sur les médias sociaux en politique. Le problème n’est pas tant les faux comptes mais plutôt le produit, qui s’adresse aux utilisateurs naïfs. Ils vont regarder les nouvelles sur « The Onion » et croire que c’est vrai. À cause du manque d’éducation de la population qui est assez flagrant au plan technologique, c’est sûr que ça peut avoir un impact », poursuit ce spécialiste.

Contrer le phénomène

Un organisateur politique spécialisé dans les médias sociaux, Yanick Grégoire, livre ici son avis: « Ça arrive périodiquement mais nous sommes à même de les détecter. Les gens devraient être capables de faire les nuances à propos des faux profils, s’ils sont attentifs. Si on en identifie un, on peut faire appel à sa communauté pour le dénoncer. Le parti concerné peut aussi écrire directement à Facebook pour lui signaler. De notre côté, nous utilisons une certification, un petit crochet bleu, à côté du nom du candidat ou de la personne qui parle en notre nom, pour garantir son authenticité. La même chose existe sur Twitter, où il y a plusieurs comptes identifiés à Donald Trump mais un seul qui comporte la certification. »

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