En plus des quais commerciaux, le transfert, prévu pour le 30 mars 2020, comprend des bâtiments et aires d'entreposage, des brise‑lames aux ports de Matane et Gros-Cacouna et un quai éperon au port de Rimouski.

L'annonce a été faite à Matane, en présence, notamment, du premier ministre, Philippe Couillard.« Le fleuve a toujours été au cœur du développement économique, social et culturel du Québec. En 2014, nous avons pris l'engagement de développer son énorme potentiel de façon durable en dotant le Québec de sa première stratégie maritime. Nous avions promis de livrer une vision durable, économique et innovante du développement maritime, et c'est exactement ce que nous avons fait  » , a-t-il déclaré.

Aux termes de l'accord, le gouvernement du Canada fournira 163 M$ pour les quatre ports. Cela comprend une subvention de 148,8 M$ à verser à la province pour soutenir les coûts futurs d'exploitation et d'entretien des ports, le solde représentant les investissements dans des projets spécifiques et d'autres coûts devant être engagés par Transports Canada avant leur transfert.

Il s’agit d’une annonce qui était très attendue par les acteurs politiques et économiques de la région. Mercredi dernier, le ministre délégué aux Affaires maritimes et responsable de la région, Jean D’Amour, affirmait que la rétrocession au gouvernement du Québec de quatre ports fédéraux dans l’Est, Rimouski, Matane, Gaspé et Cacouna, était imminente, ajoutant que celui de Baie-Comeau, prévu au départ dans les négociations, avait momentanément été sorti du lot.

Longues négociations

Les négociations ont débuté il y a un peu plus d’un an entre Québec et Ottawa pour la rétrocession. Le député de Rimouski-Neigette, Témiscouata – Les Basques, Guy Caron, avait déploré la lenteur de ces négociations, en juillet dernier en marge de son bilan parlementaire, rappelant que l’entente qui transférerait la propriété de ces installations au gouvernement du Québec devait inclure une mise à niveau des installations.

Les députés de Rimouski et de Matane – Matapédia – La Mitis, Harold LeBel et Pascal Bérubé, ont également déploré, en juillet dernier, qu’il faille encore attendre la conclusion du dossier de la cession des ports de Rimouski et de Matane. Les deux députés, unanimes, ont également affirmé que le gouvernement fédéral doit payer pour la mise à niveau de ses infrastructures avant de les céder et que les travaux doivent débuter rapidement.

Autre annonce importante

L’autre côté du port de Rimouski, celui de la marina, fait également l’objet de négociations entre, cette-fois-ci, Pêche et Océans Canada et la Ville de Rimouski, qui a déjà enclenché le processus de remplacement des installations de la marina alors que le Conseil municipal de Rimouski a autorisé, le 3 juillet, l’octroi d’un contrat d’ingénierie pour le remplacement des installations à la firme Cima + pour un montant de 99 408, 53 $. Le Conseil avait alors également autorisé la réalisation de la phase 1 de ce contrat, l’élaboration du programme fonctionnel et technique (PFT).

Le maire de Rimouski, Marc Parent, s'était alors montré très optimiste sur une éventuelle entente entre Ottawa et sa ville.

Les médias ont d'ailleurs été convoqués à une « annonce importante concernant le port de Rimouski », en présence du ministre Garneau, en début d’après-midi ce mercredi. Il est autorisé de penser qu’il puisse s’agir du transfert de la marina à la Ville de Rimouski.

Détails à venir au cours de la journée.