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15 novembre 2017

Un Rimouskois se sacrifie pour aider un homme tombé d'un traversier dans les glaces

©Photo gracieuseté

On en sait un peu plus sur l'acte de bravoure qui a valu au Rimouskois Frédérick-Sébastien Doucet, de Pointe-au-Père, la médaille du civisme. Le matin du 16 février 2015, matelot sur un sur le brise-glace NGCC Pierre-Radisson, il monte à bord d’un hélicoptère, accompagné de deux collègues, afin de sauver un homme prisonnier des glaces du fleuve Saint-Laurent.

Lors du déjeuner ce matin de février, l’équipage reçoit un message l’informant qu’un homme a sauté du traversier entre Québec et Lévis, et se trouve dans le fleuve Saint-Laurent. Le navire étant près de l’endroit de la chute de l’homme dans le Vieux-Port de Québec, l’équipage doit procéder le plus rapidement possible pour aller l’aider. « L’hélicoptère avait survolé la zone, mais son équipage n’avait pas réussi à récupérer l’homme en détresse pris dans les glaces. Il est venu chercher de l’aide sur le Radisson, mon collègue Jean-François et moi sommes montés à bord, les deux spécialistes en sauvetage sur glace n’étaient pas là. Tout allait vite. »

L’hélicoptère amerrit de peine et de misère sur la glace et la position de l’appareil est très instable. Les secouristes déploient de nombreux efforts pour sortir l’homme de l’eau, dont le haut du corps était emprisonné par les glaces, visible à la surface. « L’homme faisait près de 250 livres, je ne sais pas comment j’ai fiai pour finalement parvenir à le hisser, l’adrénaline a aidé. Il faisait - 30 °C, il y’avait du vent, cela devait faire 30 minutes qu’il était dans l’eau, ses vêtements étaient complètement glacés et durs, il était à peine conscient », se souvient M. Doucet.

Seul dans les glaces

Après avoir embarqué l’homme couché dans l’hélicoptère, M. Doucet ne peut pas monter à bord par manque d’espace. Il reste alors seul dans les glaces : « L’hélicoptère vole vers le bateau, qui lui se dirige vers le quai. Je commence à me demander si quelqu’un va penser à revenir me chercher, c’était un peu épeurant, parce que j'étais sur un bloc aussi grand qu’un tapis de salon, à la dérive sur le fleuve. Heureusement, j’ai une certaine pratique de marche sur les glaces mouvantes. »

Finalement, l’hélicoptère revient le chercher. Une fois sur le bateau, même exténué, M. Doucet aide aux soins de l’homme jusqu’à sa prise en charge par les ambulanciers. À partir de l’appel de détresse, M. Doucet a passé 30 minutes sur les eaux glaciales.

Plus tard, M. Doucet apprend avec soulagement que l’homme s’en est sorti. Il explique que la garde côtière fait régulièrement des sauvetages de gens en bateau à la dérive sur le fleuve, de chasseurs Inuit dans l’Arctique, ou de kayakistes : « Un cas comme celui-là, il n’y en a pas des centaines, c’est le cas d’une vie. On suit de nombreuses formations en sauvetage, on est bien encadré, cela nous aide à la prise de décisions, cruciale en situation d’urgence comme celle-ci. Je l’applique chaque jour, quand je vois un accident sur le bord de la route, j’interviens. »

Le gouvernement du Québec a rendu hommage à la bravoure de M. Doucet, tout comme à celle de 12 autres courageux en leur remettant la médaille du civisme. Un étudiant à l’Institut Maritime du Québec (IMQ), originaire de la région de la Capitale-Nationale, a également reçu la médaille pour avoir risqué sa vie en sauvant une personne coincée dans une voiture en feu à Québec, William Nadeau-Fiset.

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