Société
Retour15 novembre 2017
Y’a pas que les bagarres qui font mal!
AIDE ET ÉCOUTE. L’organisme Sport’Aide alerte le milieu sportif régional afin de favoriser la pratique des sports dans environnement sain, sécuritaire et harmonieux pour les jeunes.
Sport’Aide, qui propose des services d’accompagnement, d’écoute et d’orientation aux jeunes sportifs, a déjà commencé à tisser des liens à Rimouski à l’occasion d’un colloque de deux jours avec les organisations COSMOSS (Communauté ouverte et solidaire pour un monde outillé et en santé) et l’Unité régionale de loisir et de sport (URLS). On y a parlé du filtrage de l’embauche.
On parle de violence psychologique, de violence sexuelle, d’intimidation, de menaces, d’abus de toutes sortes. -Sylvain Croteau, directeur général de Sport'Aide
L’organisme à but non lucratif vient de recevoir un mandat et une enveloppe de 2 M$ du gouvernement du Québec pour élaborer des services à l’intention des athlètes victimes de violence et de leur entourage, dont un site internet et une ligne d’assistance téléphonique. Les sportifs, parents, bénévoles, entraîneurs et officiels sont invités à être attentifs aux prochaines annonces.
Menaces et intimidation
« Il a fallu trois ans d’efforts mais chemin faisant, au cours des dernières années, nous avons réussi à convaincre l’état et le milieu sportif qu’il fallait établir un service d’écoute et d’accompagnement. Le soutien financier permettra de développer et déployer le service d’écoute et d’accompagnement. Dès lundi prochain, nous aurons trois nouveaux employés qui viendront travailler à temps plein pour développer une plateforme d’écoute et d’accompagnement, mais aussi d’autres outils, des formations, du mentorat, de l’accompagnement pour le milieu sportif, comme les entraîneurs et les bénévoles », précise le directeur général de l’organisme sans but lucratif Sport’Aide, Sylvain Croteau.
©Photo gracieuseté
Sylvain Croteau
Ce dernier est au nombre des instigateurs du projet avec une référence et professeure de l’Université Laval, Sylvie Parent, notamment et la volleyeuse professionnelle Guylaine Dumont, victime de violence à différents degrés. M. Croteau, un communicateur, a notamment déjà travaillé pour les Nordiques de Québec. Il considère que la violence dans les sports dépasse de loin les coups de poing qui peuvent se donner sur la glace, dans des matches de hockey âprement disputés.
« On parle de violence psychologique, de violence sexuelle, d’intimidation, de menaces, d’abus de toutes sortes; des personnes malfaisantes qui distribuent des photos compromettantes des autres athlètes; ça peut être de la cyberintimidation aussi. Ça peut être des athlètes qu’on oblige à perdre du poids à s’en rendre malades. Il y a des entraîneurs qui forcent le retour au jeu trop hâtif d’athlètes blessés; des parents qui obligent leur enfant à pratiquer une discipline qu’il n’aime pas; bref, c’est tout ça qu’on veut prévenir et combattre », conclut M. Croteau.
©Photo gracieuseté Sport'Aide
Différents partenaires et dignitaires lors de l'annonce officielle fin octobre. M. Croteau est second à partir de la droite.
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