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23 novembre 2017

Les Bas-Laurentiennes, championnes de l’allaitement

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Au Bas-Saint-Laurent, 97,7 % des femmes de 15 à 55 ans ayant donné naissance à un enfant au cours des cinq années précédant l’enquête de 2013-2014 ont allaité ou essayé d’allaiter leur dernier enfant, une donnée qui se dégage du portrait des 0-5 ans dressé par l’Observatoire des tout-petits.

De passage à Rimouski dans le cadre de la journée, la directrice de l’Observatoire des tout-petits du Québec jeudi, Fannie Dagenais, a précisé et mis en contexte quelques données propres au Bas-Saint-Laurent tirées du portrait des 0-5 ans réalisé par son organisme rendu public mardi.

De ce portrait, on apprend notamment que les Bas-Laurentiennes sont des championnes de l’allaitement, alors que 97,7 % des femmes de 15 à 55 ans ayant donné naissance à un enfant au cours des cinq années précédant l’enquête de 2013-2014 ont allaité ou essayé d’allaiter leur dernier enfant. Cette proportion était de 64,8 % en 2000-2001. La moyenne du Québec est 89 %. « C’est remarquable, toutefois, beaucoup de femmes cessent l’allaitement avant les six mois de leur bébé. Et nous remarquons que seulement la moitié (49,6 %) des mères d’enfants de 0 à 5 ans qui ont allaité a utilisé des services de soutien à l’allaitement. Il pourrait y avoir quelques améliorations à apporter. »

La directrice de COSMOSS (Communauté Ouverte et Solidaire pour un Monde Outillé, Scolarisé et en Santé) Bas-Saint-Laurent, Emma Savard, explique que cette statistique peut s’expliquer par l’accent porté sur l’allaitement dans la région. « Nous avons des hôpitaux amis des bébés, comme celui de Rimouski, et plusieurs réseaux d’entraide sur le territoire. L’allaitement est la base de l’attachement, c’est important. »

Diminution des naissances

Du côté des naissances, leur nombre a diminué de 4,2 % au Bas-Saint-Laurent entre 2006 et 2016, alors que les naissances sont en hausse en moyenne au Québec de 5,4 %. « Ce n’est pas une donnée alarmante, je crois qu'il faut se réjouir puisque cela signifie qu’alors, les enfants peuvent certainement bénéficier d’un plus grand réseau de soutien, par leurs grands-parents, tantes, cousins, ou autres . Et on sait que l’entourage des tout-petits a un grand impact sur leur développement », explique Mme Dagenais.

Selon les données du recensement de 2016 de Statistique Canada en 2016, les Bas-Laurentiens de 50 ans et plus représentent 49,7 % de la population totale du territoire, alors qu’au Québec, la proportion est de 40,6 %. Le Bas-Saint-Laurent compte 23,7 % de 65 ans et plus et l’ensemble du Québec, 18,3 %.

Une région qui vieillit mais…

Mme Savard ajoute que la journée d’aujourd’hui, qui a rassemblé une centaine de membres de COSMOSS et de la Table de concertation des 50 ans et plus du Bas-Saint-Laurent, devait permettre d’amorcer une réflexion sur l’apport des familles et des proches aux jeunes enfants. « Nous avons eu des conférences et ateliers sur le rôle que les aînés peuvent jouer lien d’attachement des tout-petits envers les adultes, la santé des parents et le rôle des communautés pour supporter les familles, quand on vit dans une région, loin de sa famille. »

Elle ajoute que l'association de COSMOSS avec les aînés du Bas-Saint-Laurent constitue une première étape de sensibilisation sur leur rôle dans le développement de la petite enfance. 

Généralement, un tiers des Québécois de trois à cinq ans est à risque d’embonpoint, fait de l’embonpoint ou est obèse. Aucune donnée régionale à ce sujet n’est disponible. « Cela représentait environ 58 000 enfants. Et un tiers des tout-petits n’atteignent pas le niveau d’activité recommandé, soit 60 minutes entre trois et quatre ans. Partant de ce constat, on peut tenter de développer des améliorations, comme aménager au niveau des municipalités, doter les parcs des infrastructures pour les tout-petits. »

Mme Dagenais ajoute qu’en temps d’écran, les Québécois ne se classent pas bien. « Trois quart des 3-5 ans n’atteignent pas les recommandations, qui sont de moins d’une heure avant cinq ans et de moins de deux heures à cinq ans. »

Aider la population à mieux comprendre

L’Observatoire, créé en 2016 et financé par la Fondation Lucie et André Chagnon, a pour mission de faire de la petite enfance une priorité en rassemblant des données rigoureuses sur les enfants, de la grossesse de la mère à l’âge de 5 ans. L’Observatoire extrait et compile des données émanant entre autres de Statistiques canada et de l’Institut de la statistique du Québec, des données rendues disponibles à la population, les décideurs, les municipalités, les milieux des affaires.

Mme Dagenais ajoute que ce portrait est un outil précieux pour les électeurs québécois qui pourront être mieux outillés dans leurs prises de décisions face aux décisions et orientations prises par les décideurs.

La directrice de COSMOSS Bas-Saint-Laurent, se réjouit du fait que les données du portrait soient rendues publiques à la population : « Nous nous servons nous-mêmes de données et des statistiques, avec tous nos organismes communautaires membres. Mais nous ne les avons jamais rendues publiques. C'est une bonne chose, et c’est peut-être quelque chose que nous songeons faire à l’avenir. »

Beaucoup d'autres données ont été compilées pour le Bas-Saint-Laurent ainsi que pour l'ensemble du Québec.

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Dans le cadre de la Grande semaine des tout-petits (GSTP), COSMOSS et la Table de concertation des aînés du Bas-Saint-Laurent se sont mobilisés hier (jeudi) avec une centaine de partenaires dans le cadre d’une journée de réflexion sur la petite enfance.

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