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15 décembre 2017

La Maison de mon père de Rimouski suscite la curiosité

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

ÉGLISE RECONVERTIE. La Maison de mon père a ouvert ses portes en avril dans l’église de Saint-Yves rénovée et déjà, la femme d’affaires fondatrice du projet, Nathalie Saint-Pierre, explique que le modèle proposé suscite la curiosité un peu partout dans la province.

Mme St-Pierre se réjouit que plusieurs personnes lui demandent des conseils pour créer le même type de projet dans leurs régions : « Toutefois, je leur dis qu’il faut d’abord que l’on regarde comment la Maison de mon Père évolue sur deux ans. »

Femme d’affaires depuis plus de 25 ans, Mme St-Pierre a tout organisé pour que ce projet-pilote s’autofinance d’ici deux ans : « Mon but est que je me retire et que je laisse la communauté se l’approprier. Je souhaite que la Maison de mon père devienne un point de rassemblement », explique Mme St-Pierre.

Elle ajoute que même si le bouche-à-oreille fait son effet, faire entrer les gens dans l’église représente encore un défi : « La capacité d’accueil est là, mais pas encore toute la clientèle. J’ai donné mon temps et mon argent, il faut maintenant que les gens s’approprient les lieux pour que la mission demeure.»

Un lieu chaleureux

La fondatrice ajoute que tous les revenus des événements, comme ceux du restaurant et de la librairie-boutique, servent à 100 % à assurer la pérennité de l’organisme et permettent d’offrir des activités chrétiennes totalement gratuites. « J’ai conservé un espace dans la sacristie pour le partage de la parole, une petite chapelle. J’ai aussi souhaité conserver la mission chrétienne des lieux par respect pour ses bâtisseurs, qui ont construit cette œuvre collective, ils ont offert ce qu’ils avaient de meilleur. C’était un réel don de la communauté pour la communauté. Je ne me voyais pas la dédier à des buts lucratifs alors qu’elle a été créée pour des buts collectifs. »

Mme St-Pierre précise que la Maison est un lieu public totalement neutre, que toutes les religions, les athées, toute la population est la bienvenue : « La porte est ouverte à tous. Il est possible de s’installer pour lire, échanger, briser l’isolement social, travailler. Internet est disponible gratuitement. » Elle ajoute qu’une cinquantaine de personnes y passent chaque jour. « Nous avons beaucoup de personnes âgées, mais aussi des travailleurs le midi pour le dîner, des familles le samedi pour le brunch. Certains hésitent à franchir les portes d’une église, mais une fois qu’ils le font, ils se rendent compte que le lieu est agréable, convivial, chaleureux. »

Une exposition de 100 crèches du monde appartenant à l’abbé Jacques Côté est disponible à la visite jusqu’au 22 décembre.

Création de 29 emplois

Pour s’autofinancer, cet organisme à but non lucratif propose des activités et des événements tels que des réceptions de mariages, des conférences, des spectacles : « Nous avons une grande salle au sous-sol pour accueillir des banquets de 250 personnes, avec un service de traiteur, des projections de films, des spectacles. De l’ouverture en avril à septembre, nous avons servi 9 100 repas, augmenté les ventes d’événements de 45 %, de la librairie-boutique de 17 %. » Mme St-Pierre fait savoir que le projet de la Maison de mon père a permis la création de 29 emplois dans la région, dont 30 % en réinsertion sociale. Un service d’écoute et d’accompagnement gratuit est disponible tous les jours.

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

La Maison de mon père se veut un lieu convivial.

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