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22 décembre 2017

La pénurie de main-d’œuvre touche aussi la restauration à Rimouski

©Depositphotos.com/maximkabb

À l’instar de plusieurs domaines, la restauration n’est pas en reste en ce qui a trait à la pénurie de main-d’œuvre dans la région, comme en attestent plusieurs restaurateurs de Rimouski.

Guillaume Pelletier, notamment propriétaire au restaurant Rétro 50, explique que la pénurie en restauration se ressent de façon marquée depuis deux ou trois ans à Rimouski. « Cela fait neuf ans que je suis propriétaire, j’ai déjà reçu 10 à 20 cv par semaine. Aujourd’hui, cela varie entre pas du tout à deux ou trois. On se questionne même sur nos heures d’ouvertures. Un peu comme certaines grandes chaines qui doivent fermer des quarts de nuit car ils n’ont plus de personnel pour le faire. »

Il explique que le taux de chômage sous les 4 % est un indicatif du manque de main-d'œuvre. « Certaines grandes chaines faisaient une journée carrière par année à l’époque, aujourd’hui, ils en tiennent jusqu'à trois. »

Moins de main-d’œuvre qualifiée

Même son de cloche pour la propriétaire du restaurant Les Complices, Marie-Pierre Gendreau : « J’ai une équipe stable depuis l’ouverture. Par contre, c’est plus difficile quand vient le temps de trouver des employés à temps partiel, des gens qui ont un peu d’expérience. On affiche des postes et peu de gens appliquent. Dans les derniers employés engagés au service, j’ai pris des gens avec plus de savoir-être et moins de savoir-faire. »

La situation semble stable du côté du complexe de la Forge qui comporte trois établissements, un avantage non négligeable, comme l’explique le copropriétaire Tommy Lemieux-Cloutier : « Quand je manque de personnel dans un des trois, je peux en emprunter ailleurs. Mais je me considère chanceux, j’ai une équipe fidèle. » Il ajoute que depuis quelques années, il doit faire appel à du monde de l’extérieur pour l’été, car il y a beaucoup de roulement et moins de main-d’œuvre qualifiée.

Rétention de personnel

M. Pelletier ajoute qu’une autre difficulté vient se greffer à la pénurie de main-d’œuvre, celle de la rétention du personnel : « La journée où cela va être possible pour un employeur d’exiger un partage du pourboire avec la cuisine, ça va beaucoup aider. Il y a un grand décalage entre les salaires des serveurs et des cuisiniers. Il faudrait une plus grande équité. » Il précise toutefois que la rétention n’est pas uniquement affaire de salaire : « Il y a l’ambiance, le côté humain, la « gang », le sentiment d’appartenance. »

Marie-Pierre Gendreau explique que pour développer ce sentiment d’appartenance, elle travaille avec une gestion plus horizontale que verticale : « Tout le monde participe à l’élaboration des menus, dans le respect, et le fait que chacun d’eux a quelque chose à voir dans chacun des plats les motive beaucoup. »

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