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05 décembre 2017

Un Anaclois à la tête d’un organisme communautaire provincial

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Michel Dubé de Saint-Anaclet-de-Lessard, qui s’implique activement dans la lutte à la pauvreté depuis près de 15 ans, vient d’être élu à la tête du Collectif lutte pour un Québec sans pauvreté.

Le Collectif regroupe près de 35 organismes membres, selon M. Dubé, qui se dit fier de prendre la barre de cet organisme actif depuis 19 ans sur la scène provinciale et dont il était un membre de l’exécutif depuis trois ans. « Le Collectif est un interlocuteur privilégié du gouvernement. Il a été créé pour revendiquer la loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, adoptée en 2002. C’est une grande organisation, qui compte une dizaine d’employés. » M. Dubé est coordonnateur du Regroupement contre l’appauvrissement (RCA), une branche régionale du Collectif qui compte une vingtaine d’organismes membres dans la région.

Michel Dubé est impliqué dans la lutte à la pauvreté depuis ses études en développement social à l’université et, après avoir vécu lui-même en situation de pauvreté, il est également coordonnateur de l’organisme rimouskois Action populaire depuis près de six ans.

Le Collectif travaille sur plusieurs fronts, notamment la lutte contre les préjugés, un accès à un service publique de qualité, la baisse des inégalités socio-économiques, l’augmentation du salaire minimum à 15 $ et l’augmentation de la prestation sociale.

L’organisme attend avec impatience depuis le 17 octobre le dépôt du Plan de lutte contre la pauvreté du gouvernement du Québec, mais anticipe un plan qui ne rencontrera pas les attentes de l’organisme : « Depuis la création de la « loi 112 » pour l’élimination de la pauvreté au Québec, il y a eu deux plans d’action, le deuxième a apporté 450 000 $ à notre région. Les intervenants de Rimouski ont décidé de gérer cette aide avec les personnes en situation de pauvreté. Nous craignons que cette fois, l’argent ne soit transmis dans les mains des préfets ou des maires. Il faut que les instances travaillent en concertation avec les personnes en situation de pauvreté pour trouver des solutions », ajoute M. Dubé.

Un sujet pas « sexy »

Après 15 ans de lutte contre la pauvreté, le nouveau président refuse de dresser un constat pessimiste et reste persuadé qu’il faut s’accrocher aux petits gains : « La pauvreté n’est pas éradiquée au Québec, ni au Bas-Saint-Laurent. Mais il y a des gains, comme la gratuité des abonnements et des postes internet dans les bibliothèques de la Ville, ce qui permet de briser l’isolement social des plus vulnérables. On a vu également une amélioration des services offerts chez Moisson Rimouski-Neigette. »

M. Dubé ajoute toutefois que les préjugés sont encore forts envers les gens en situation de pauvreté : « Le sujet n’est pas « sexy », il fait moins jaser. Le gouvernement crée des incitatifs de retour au travail pour les personnes sur l’aide sociale en coupant les prestations si celles-ci ne se conforment pas aux exigences du programme, des gens pourraient se retrouver avec 404 $ par mois. C’est un préjugé, par ce programme le gouvernement signifie que les personnes sur l’aide sociale ne veulent pas travailler. C’est faux, il y a beaucoup de personnes aux problématiques non diagnostiquées ou même diagnostiquées qui sont quand même considérées comme aptes au travail. Le gouvernement veut les forcer au travail. L’aide sociale est un droit, mais il est brimé si elle s’accompagne d’obligations. »

Le président du Collectif déplore que le gouvernement ne semble pas avoir tenu compte du tollé soulevé par le projet de loi 70 dans les mois précédant son adoption sous forme de loi 25: « Notre grogne n’a rien fait bouger. Les premières sanctions s’appliqueront en avril pour les prochains demandeurs de l’aide sociale. » Le RCA compte effectuer un suivi serré du processus par lequel ces futurs demandeurs passeront. « Il n’y a pas uniquement des mauvaises choses dans le programme, puisque les personnes répondant aux exigences verront une augmentation de leurs prestations.

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