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07 décembre 2017

« Nous voulons que la Régie du logement ait un peu plus de cœur »

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Le comité logement Rimouski-Neigette manifestait ce matin devant le 337 rue Moreault, à Rimouski, pour dénoncer ce qu’il qualifie de deux poids de mesures et pour que « la Régie du logement ait un peu plus de cœur ».

Le coordonnateur du Comité logement Rimouski-Neigette, Guy Labonté, estime que la Régie du logement ne favorise pas les locataires au sein de son tribunal. Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ), dont le comité logement Rimouski-Neigette fait partie, réclame des changements dans les pratiques de la Régie du logement pour mettre fin à ce qu’il qualifie de « deux poids, deux mesures » en faveur des propriétaires : « Nous demandons que l’état du logement et la situation des locataires, comme une perte d’emploi ou des problèmes de santé, puissent être des motifs de défense en cas de non-paiement de loyer, que le bail puisse être résilié seulement si le propriétaire est en mesure de démontrer le préjudice sérieux, et que toutes les causes soient entendues en tenant compte du principe « premier arrivé, premier servi. »

M. Labonté rapporte que le RCLALQ a dénombré 26 000 expulsions au Québec l’année passée. « Ça se fait en un mois et demi, dès qu’il y a défaut de paiement, ça passe tout de suite, mais quand les locataires ont un problème avec un propriétaire, ça peut prendre 20 mois pour passer. On veut que ça aille vite, oui, mais pour tout le monde. Parfois, des locataires ne paient pas parce que le logement est délabré. »

M. Labonté ne détient pas de statistiques sur les expulsions à Rimouski, mais affirme que la problématique est bien réelle : « Il y’en a qui perdent leur logement et qui ne mangent pas à leur faim. Et les propriétaires vivent très bien à Rimouski ! Des gens vont sortir avant Noël de leurs logements, aussi après Noël, c’est de la misère humaine, on a bien beau faire des guignolées, ce n’est pas ça qui va régler le problème des locataires qui perdent leur logement ! », s’insurge le coordonnateur.

Le Comité logement espère qu’avec l’arrivée des élections, la situation va bouger : « On attend toujours après la réforme promise par le gouvernement libéral. La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) fait beaucoup de lobbysme auprès du gouvernement pour que ça aille plus vite pour les propriétaires. Nous, on veut que ça aille plus vite mais pour tout le monde ! »

Plus de logements sociaux

M. Labonté explique que son regroupement milite pour davantage de logements sociaux à Rimouski : « Le maire de Rimouski, Marc Parent, disait que lui n’était pas pour ça, la construction de logements sociaux, car il y’avait beaucoup de logements libres à Rimouski. Mais des logements, il y en a beaucoup moins. On est passé de 4,9 % à 4 % de logements de libres, et pour un 4 ½  on parle de 1,5 %, et le taux d’équilibre est à 3 % », déplore le militant.

Il ajoute que Rimouski manque de logements sociaux et que selon lui, les logements privés y sont trop chers : « Ça fait 30 ans que les propriétaires étaient à 1 %, là ils sont montés à 5 % et ils ont braillé, mais ils ont bâti deux tours, il faut vivre avec. Les propriétaires s’en sont mis de l’argent dans les poches depuis 30 ans, et pas à peu près. Les logements à Rimouski sont chers et les revenus ne suivent pas. Il y a près de 5 000 ménages à Rimouski qui paient plus de 30 % de leurs revenus pour leur logement. Les revenus des personnes en situation de pauvreté sont trop bas, que ce soit le chômage, le salaire minimum, l’aide sociale. On n’aide personne en les foutant à la rue. »

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