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08 décembre 2017

Un avis de Santé Canada suscite de l’inquiétude

©Photo TC Media - archives

ANOVULANTS. Les jeunes femmes qui prennent des anovulants sont particulièrement susceptibles d’être concernées par un important avis de Santé Canada qui est passé plutôt inaperçu depuis le 1er décembre.

Santé Canada avise les consommateurs et les professionnels de la santé que deux plaintes ont été reçues concernant les contraceptifs Alesse 21 et Alesse 28, de Pfizer.

Au paquet d’argent que font les compagnies pharmaceutiques, on peut espérer qu’elles aient une conscience sociale plus importante.   --Un pharmacien

« Les emballages-coques contenaient dans les deux cas un comprimé actif faisant la moitié de la taille normale. Les contraceptifs Alesse 21 et Alesse 28 sont des médicaments d’ordonnance utilisés dans la prévention de la grossesse. Vérifiez les comprimés avant de les sortir de l’emballage-coque, et après l’avoir fait. Ne consommez pas un comprimé s’il semble inhabituel. Si vous avez un emballage contenant un comprimé anormal, rapportez-le à la pharmacie. Adressez des plaintes à Santé Canada en appelant au numéro sans frais 1-800-267-9675, ou en remplissant un formulaire de plainte en ligne », indique un communiqué.

Très au sérieux

Le pharmacien Jean-François Desgagnés, de Trois-Pistoles, représentant régional de l’Ordre, estime qu’il ne faut pas prendre l’affaire à la légère.

« C’est très sérieux et je trouve qu’on n’en a pas assez parlé. Des vies pourraient être changées, car si une femme consomme un anovulant inefficace, elle risque de tomber enceinte. C’est un peu particulier comme situation, car le médicament n’a pas fait l’avis d’un rappel officiel, mais ça pourrait évoluer rapidement et on pourrait recevoir un fax pour le rappel de produit. On demander aux pharmaciens de vérifier leurs lots, pour voir s’il y a des comprimés différents en couleur et en forme. Certains les ont complètement remplacés. C’est un anovulant largement prescrit, peut-être même le plus prescrit », dit-il.

« C’est un peu problématique, car puisqu’il n’y a pas de rappel, la compagnie de rembourse pas les pharmaciens qui font la demande d’échanger leur produit. Ce sont les pharmaciens qui payent. Au bout de la ligne, il y a des enjeux de santé publique qu’on ne doit pas prendre à la légère. Il risque de se passer encore bien des choses dans ce dossier. Je suis inquiet et je me dis que la population est en droit de s’attendre à une gestion beaucoup plus pro-active de ce dossier par Santé Canada et d’obtenir des réponses. J’espère qu’on aura des réponses claires dans des délais raisonnables », estime Jean-François Desgagnés.

Amateurisme

Des questions se posent toujours selon autre interlocuteur qui préfère ne pas être identifié. « La situation est très sérieuse. Je trouve que ce dossier est très mal géré. Il a été traité avec amateurisme et Pfizer est pourtant la plus grosse entreprise pharmaceutique au monde. Même Santé Canada a une attitude questionnable dans ce dossier. Les pharmaciens n’ont pratiquement aucune directive. On ne sait pas quoi faire. Je vais faire comme toujours, du mieux que je peux dans l’intérêt de mes patientes. Il y a beaucoup de jeunes femmes concernées qui ne savent peut-être pas comment réagir. Au paquet d’argent que font les compagnies pharmaceutiques, on peut espérer qu’elles aient une conscience sociale plus importante. »

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