« Notre objectif est que, malgré nos réalités financières dans le milieu communautaire, on se rappelle nos missions premières, qui sont d’améliorer la qualité de vie des familles et des proches des personnes vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) », affirme la directrice de l’ADEQ, Nadège Miguet.

À commencer par la journée internationale de l’autisme, le 2 avril, où toute la population est invitée à se parer de bleu ou à afficher le bleu sur les réseaux sociaux, en signe de soutien à la cause.

À Rimouski, Simon Landry, autiste, livrera sa 48e conférence le 4 avril, « L’autisme vu de l’intérieur », où il expliquera à l’aide d’exemples le quotidien des personnes vivant avec l’autisme. « Ma compréhension permet de bien expliquer à monsieur et madame tout le monde la réalité du quotidien. »

Une activité familiale est organisée le 15 avril, « Zoothérapie et Lü », un module de jeu interactif pour s’amuser en bougeant. Deux zoothérapeuthes seront sur place avec leur chien pour apprendre aux gens comment interagir avec celui-ci.

Une soirée mixologie et bouchées avec des produits du terroir se tiendra à La Station de Rimouski le 20 avril.  Le mois se clôture par une grande marche de l’autisme le 28 avril, à laquelle s’ajoute cette année une course, démarrant au Parc Beauséjour.

Sous-financement

Les réalités financières de l’ADEQ sont telles que l’organisme aurait besoin de trois fois plus de financement pour couvrir les besoins des membres : « Je ne prétends pas qu’on soit les seuls, quand tout le milieu communautaire est sous-financé. Nous avons reçu une enveloppe du gouvernement de 100 000 $ pour l’année 2017-2018 au Bas-Saint-Laurent. Nous disposons de trois intervenants sociaux pour notre territoire, qui couvre le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine. Pour le Bas-Saint-Laurent, notre intervenant fournit 30 heures de service par semaine », précise la directrice.

En avril 2017, Québec avait annoncé l’octroi de 539 000 $ par année pendant cinq ans au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent pour améliorer les services aux personnes atteintes du trouble du spectre de l’autisme (TSA) et leur famille. Cet argent doit, entre autres, servir à améliorer l’intensité des services d’intervention offerts aux jeunes enfants. Autisme Est-du-Québec avait alors mentionné qu’il y avait place à amélioration.

« C’est certain que notre association n’a pas reçu d’argent de cette enveloppe, toutefois nous espérons cocréer, avec le CISSS, des actions dont les familles pourront bénéficier. Nous avons le sentiment que les besoins ont été entendus, reconnus et évalués. Nous sommes impatients de voir comment s’organisera la concrétisation du plan d’action », indique aujourd'hui Mme Miguet, qui a pris la relève de Philippe De Carufel en novembre 2017.

Elle ajoute qu’au Québec, le taux de prévalence est de 1 % de la population et double tous les quatre à cinq ans : « On imagine aisément que ce plan ne suffira pas à répondre aux besoins d’aujourd’hui et sûrement pas à ceux déjà repérés pour demain. »

Détail des activités du mois au www.autismedelest.org.