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04 mai 2018

Une petite communauté confrontée à des choix déchirants

©Photo TC Media - Pierre Michaud

SAINT-JOSEPH-DE-LEPAGE. Les citoyens de la municipalité de Saint-Joseph-de-Lepage, au Sud de Mont-Joli, sont confrontés à des choix difficiles quant à la conservation de leur église.

Les quelque 490 résidents de l’endroit ont été convoqués à une assemblée d’information par la Fabrique, jeudi soir, et ont appris qu’il y a pour 100 000 $ de travaux à réaliser sur l’église d’ici trois ans. Entre 50 et 60 personnes y ont pris part, ce qui est considérable au prorata de la population. Alors que la Fabrique a un avoir de 53 000 $, pour 2017. Les règles diocésaines précisent cependant que ses fabriques ne peuvent descendre sous le seuil de 35 000 $.

« D’ici un an, ce qui est le plus urgent, surtout de la peinture, coûtera environ 10 000 $, mais nous avons les disponibilités financières pour le faire. C’est la suite qui nous préoccupe et la réponse des gens a été bonne à notre invitation. C’est une première étape pour trouver des solutions. Nous avons développé des idées avec les gens présents qui feront l’objet d’une analyse et d’un résumé de la part de la Fabrique, puis nous convoquerons de nouveau les gens pour poursuivre la démarche », explique le président de la Fabrique, Ghislain Vignola.

©Photo TC Media - Pierre Michaud

Les administrateurs de la Fabrique, le président, Ghislain Vignola, et l'économe diocésain Michel Lavoie.

Options

Certains s’interrogent à savoir si la valeur culturelle de l’église, que pratiquement tout le monde a déjà vu car elle longe la 132 en sortant de Mont-Joli vers Amqui, permettrait d’obtenir des subventions. Et à savoir si on pouvait la réévaluer.

L’économe diocésain, Michel Lavoie, était présent et a précisé : « L’église de Saint-Joseph-de-Lepage n’est pas considérée comme patrimoniale, et ne peut donc pas recevoir de financement public. Elle ne fait pas partie des églises retenues parmi les 2 555 évaluées lors de l’étude effectuée en 2003-2004. C’est un exercice qui serait difficile à recommencer vu l’ampleur de la tâche. Pour transformer l’église en centre multifonctionnel et être éligible à des subventions, il fait d’abord la désacraliser. Ce qui n’empêcherait pas d’y tenir des cérémonies religieuses, car on peut en tenir n’importe où. On pourrait en tenir une ici même dès maintenant », a-t-il indiqué, faisant référence à la salle municipale, bondée.

©Photo TC Media - Pierre Michaud

La petite église de 250 places a eu 145 ans cette année.

Les options sont assez simples, une fois la plupart des questions techniques et des informations financières éclaircies. Si les habitants de Saint-Joseph veulent garder leur église comme lieu de culte, ils devront s’attendre à devoir tenir des activités de financement tous les ans pour recueillir des fonds pour les travaux. S’ils choisissent d’en faire un endroit avec une vocation socio-culturelle, ils devront impliquer et solliciter la municipalité pour qu’elle acquiert l’église, demande des subventions et participe financièrement au changement de vocation.

À Sainte-Luce, secteur Luceville, on inaugurait en décembre les travaux ayant permis une telle transformation de l’église. Pour la transformer en centre socio-culturel, la municipalité a investi 800 000 $ et obtenu 500 000 $ en financement public.

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