Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Société

Retour

20 juin 2018

Le cœur brisé, elle croit que les ainés méritent mieux

©Photo gracieuseté-Eric Truchon Photo

PROJET DE RÉSIDENCE. Une jeune femme de Rimouski qui a du vécu malgré ses 23 ans, déplore au plus haut point le traitement réservé à certaines personnes âgées dans des établissements publics et privés.

Joannie Alain ne fait pas que déplorer, elle agit pour tenter de changer les choses. Elle a monté un projet pour acquérir une résidence de vingt places à Mont-Joli, où toutes les clientèles seront acceptées, autonomes ou non, incluant aussi des personnes en fin de vie.

Ce que j’ai vu comme éducatrice spécialisée et préposée aux bénéficiaires (notamment) dans différents établissements, au fil de mon travail, me laisse le cœur brisé. -

« Je veux offrir la paix d’esprit, au moins à ceux qui pourront venir vivre dans ma résidence. Ce que j’ai vu comme éducatrice spécialisée et préposée aux bénéficiaires (notamment) dans différents établissements, au fil de mon travail, me laisse le cœur brisé. Dans un endroit où j’ai travaillé, j’avais choisi de ne prendre que 15 minutes pour mon repas, pour pouvoir jouer aux cartes avec un résidente. Je me suis fait avertir d’arrêter. J’ai quitté cet emploi où on manquait d’humanité. Peu importe le rôle et l’endroit, ce que j’ai vu et appris me dit qu’on ne traite pas nos aînés comme on devrait le faire », déclare cette jeune femme fort dynamique.

Appel sans réponse

« Je veux reproduire un lieu où les gens seraient traités comme des membres de la famille. Tout ce que j’ai vu me désole, me fâche et me révolte. Par exemple, j’ai vu des couches non changées, des dentiers qui demeurent souillés, des pensionnaires alimentés beaucoup trop vite, presque gavés. Si je souhaite accueillir toutes les clientèles dans ma future résidence, c’est que j’ai vu aussi des couples séparés en raison de leur état de santé différent. Dans un des endroits où j’ai travaillé, un homme passait son temps à appeler (littéralement) sa femme, sans obtenir de réponse, parce qu’elle était hébergée ailleurs », se souvient Joannie.

Joannie estime qu’il lui faut 75 000 $ de mise de fonds pour concrétiser son rêve. Elle a une entente de principe avec le propriétaire d’une résidence existante. La moitié de cette somme est amassée, mais elle cherche d’autres investisseurs. On la rejoint par courriel direction@residencedesiris.ca . Elle prévoit aussi avoir recours au sociaux-financement par le biais de la plateforme La Ruche.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média