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20 juillet 2018

Charles Lepage - clepage@medialo.ca

Une ex-Rimouskoise parcourt 1000 km à pied pour soutenir les jeunes en détresse

©Photo Journal L'Avantage - Charles Lepage

TEL JEUNES. À 53 ans, Marlène Bouillon, une ex-Rimouskoise déterminée et d’une générosité exemplaire entamait au début du mois, une marche de 1000 km, depuis Gaspé jusqu’à Montréal, au profit de la Fondation Tel-jeunes. Lexis Media l’a rencontrée lors de son passage au parc Beauséjour mercredi à Rimouski, au moment où elle franchissait son 480e km à pieds.

Ce défi, Marlène Bouillon l’a entrepris en souhaitant sensibiliser la population et amasser des fonds pour soutenir les jeunes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Partie de la croix de Gaspé le 1er juillet, son arrivée est prévue le 11 août à midi au parc La Fontaine à Montréal et cela à raison d’une moyenne de 25-30 km parcourus par jour.

Je voulais démontrer que le 1 000 km semble épouvantable pour plusieurs, mais par rapport à vivre chaque jour avec une problématique de santé mentale, c’est tellement rien en comparaison des effets de cette maladie et de ses impacts.  -Marlène Bouillon

Malgré un bon entraînement avant son départ et de nombreuses ampoules aux pieds, Mme Bouillon raconte que ce défi n’a pas été toujours été facile depuis son départ. « J’ai dû faire face au dénivelé des côtes de Madeleine, des vents de face de 60 km/h, pendant 25 km, dans le secteur de Grande-Vallée − Rivière-à-Claude et du facteur humidex certains jours. J’ai creusé dans mon propre mental pour en venir à bout et comme conséquences, mes pieds ont écopé avec ces ampoules, mais je vous rassure, je vais continuer. »

©Photo Journal L'Avantage - Charles Lepage

De passage à Rimouski, Marlène Bouillon atteignait son 480e km parcouru d'un total de 1000 entre Gaspé et Montréal.

Quant à sa motivation personnelle d’entreprendre une aussi longue marche, Mme Bouillon raconte avec émotion le quotidien, parfois chaotique, de ses deux enfants de 22 et 25 ans, atteints à divers degrés de problèmes associés à la santé mentale. « Comme j’étais habituée à faire des défis d’ultra-endurance à la marche, des 12 heures ou des 24 heures, je me suis dit : pourquoi je ne mettrais pas mes jambes au service d’une cause qui nous touche, plutôt que de le faire pour d’autres événements qui nous concernent moins », commente-t-elle.  

Cette marche vise à encourager et à transmettre un message d’espoir aux familles qui vivent des difficultés et particulièrement aux jeunes aux prises avec des problèmes de santé mentale. « On parle de deux façons de la santé : la physique et la mentale. La santé mentale on en parle du côté de la bouche, on baisse le ton et on regarde aux alentours pour voir si personne ne nous écoute. Quand j’aurai franchi le pont Jacques-Cartier, après ce 1000 km, et que j’aurai libéré les jeunes de ces tabous dont ils sont victimes parce qu’ils ont un problème de santé mentale, j’ose espérer que cela permettra une ouverture, le même niveau de soin et une intégration pour ces jeunes-là », ajoute Marlène Bouillon.

Chaque année, plus de 35 000 jeunes utilisent les services de Tel-jeunes pendant que 12 000 parents contactent LigneParents. Les résidents des différents villages et villes situés tout au long du parcours sont invités à accompagner Marlène Bouillon pendant quelques kilomètres. On peut faire des dons, l’objectif est de 10 000 $ et plus si possible. Une belle façon de soutenir ce projet et d’encourager son instigatrice.

Mme Bouillon prévoit arriver à Lévis, sa ville d’adoption le 30 juillet. La suite de ce trajet est détaillée sur le site Internet de la Fondation Tel-jeunes.

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