05 octobre 2023

Véronique Bossé - vbosse@medialo.ca

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©Photo : gracieuseté Unsplash.com

Le sondage démontre que toutes les régions du Québec et que tous les centres d’activités sont touchés par cette réalité.

Ce sondage, qui a été réalisé du 5 au 23 juin dernier et auquel ont répondu près de 10 000 professionnelles en soins membres de la FIQ (infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques) démontre que toutes les régions du Québec et que tous les centres d’activités sont touchés par cette réalité, y compris le Bas-Saint-Laurent, qui comporte 2300 membres de la FIQ.

« Évidemment que les professionnelles en soins ne sont pas à blâmer, puisqu’elles sont souvent placées dans des situations où elles doivent faire des choix déchirants. Elles auraient l’expertise et les compétences pour donner la totalité des soins, mais malheureusement, la charge de travail fait en sorte qu’elles n’y arrivent pas », explique la présidente du syndicat des professionnelles en soins infirmiers et cardiorespiratoires du Bas-Saint-Laurent (FIQ-SPSICR-BSL) Joannie Dubé.

Si les activités que les professionnelles en soin sont forcées d’omettre par manque de temps sont souvent des activités qui sont considérées comme étant « invisibles », il demeure que ces dernières ont aussi leur pertinence. Il peut être question d’enseigner à une mère qui vient d’accoucher ou de prendre du temps pour parler avec les proches d’une personne qui vient de recevoir un diagnostic de cancer.

Madame Dubé ajoute que les professionnelles en soin voudraient pourtant exécuter 100 % de leurs tâches, mais que ce n’est tout simplement pas possible.

« Évidemment, il y a un impact sur les professionnelles en soin, car elles ont le sentiment du devoir non accompli et ça les confronte dans leur valeur de vouloir donner des soins qui sont sécuritaires et de qualité à la population. »

Des départs massifs à l’horizon

Dans le cadre de ce sondage, les infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques ont été questionnées sur leur intention de quitter leur profession.

« 42 % des professionnelles en soins songent à quitter leur emploi à court ou à long terme. Et c’est particulièrement marqué chez les 18-34 ans de même que chez celles qui ont plus de 55 ans. On parle ici de la relève et des professionnelles en soins d’expérience! »

La présidente du FIQ-SPSICR-BSL estime que le rendez-vous qui a lieu présentement pour le renouvellement de la convention collective est déterminant pour les soins et services offerts dans le Bas-Saint-Laurent.

« Quand on demande aux membres les raisons pour lesquelles elles souhaitent quitter la profession à court et moyen termes, la première raison qu’elles évoquent, c’est la surcharge de travail. Viennent ensuite la rémunération insuffisante, le manque de reconnaissance de leur travail, la difficulté d’avoir une conciliation travail-vie personnelle et leur incapacité à donner des soins de qualité. Toutes ces raisons ont été mentionnées par au moins 50 % des professionnelles en soins ayant répondu au sondage. Qu’est-ce que le gouvernement du Québec ne comprend pas encore? » conclut Joannie Dubé.

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