Le Nico-Bar est sur les routes du Québec depuis septembre pour visiter une cinquantaine d’établissements scolaires. Il vise à informer et à sensibiliser les jeunes fumeurs et vapoteurs aux effets néfastes de leur consommation.

« Le but est d’informer sur les ingrédients que les jeunes adultes consomment surtout dans les vapoteuses puisque les ingrédients de la cigarette sont un peu plus connus. Avec la vapoteuse, on ne connaît pas encore les effets à long terme. Ça goûte bon donc on ne réfléchit pas nécessairement à ce que l’on consomme », explique la coordonnatrice de la tournée Nico-Bar, Camille Meunier.

À l’image d’un vrai bar, les élèves de 18 à 24 ans sont invités à visiter des stations interactives où leurs sens sont sollicités. Le concept de bar vise à se rapprocher de la réalité des jeunes.

« Ils choisissent un sous-verre qui représente leur consommation. Ils passent au bar et nous leur offrons un shooter qui contient les ingrédients chimiques de la cigarette ou de la vapoteuse. C’est pour les faire rire. Ils voient ensuite des images avec des filtres pour leur démontrer les effets à long terme sur le visage. À l’espace '' DJ '', une infirmière en cessation est présente pour donner des informations », indique la coordonnatrice.

Les participants peuvent ainsi découvrir les multiples aspects de la cigarette et de la vapoteuse ainsi que leurs conséquences sur le corps et la santé.

« Nous sommes là pour les sensibiliser et ensuite ils font leur propre cheminement s’ils veulent cesser. Nous ne sommes pas dans le jugement. C’est pour aider à prévenir les cancers. Nous avons un défi sept jours. Les jeunes peuvent cesser de vapoter ou de fumer ou encore accompagner quelqu’un à le faire et ils peuvent gagner jusqu’au 1000 $ », affirme madame Meunier.  

Florie Côté étudie dans le programme « Santé, assistance et soins infirmiers ». Elle a été intéressée par l'atelier.

« Je ne suis pas fumeuse et je n’ai jamais vapoté, mais j’ai trouvé intéressant de voir les mélanges pour chaque produit. Il y a beaucoup d’ingrédients qui ne sont pas naturels et nous ne les voyons pas. De voir l’évolution sur le visage quand on fume, j’ai trouvé ça intéressant aussi. Je ne commencerai pas et je vais en parler aux gens qui fument », dit-elle.

Mya Langlois et Alexia Lévesque sont dans le même programme. La première vapote alors que la deuxième fume la cigarette. Le Nico-Bar pourrait les inciter à arrêter ou à diminuer leur consommation.

« J’utilise la vapoteuse et je ne savais même pas ce qu’il y avait dedans. J’ai trouvé ça vraiment intéressant et ça fait quasiment peur. Je ne veux pas avoir les conséquences plus tard », exprime Mya Langlois.

« J’ai trouvé ça intéressant, c’était très animé. J’en ai appris sur les ingrédients. On ne pense pas à ça quand on fume, mais ça pourrait m’aider à arrêter éventuellement », conclut Alexia Lévesque.