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14 mai 2018

À l’unisson pour une faculté de médecine satellite à Rimouski

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

La mobilisation en faveur d’un campus régionalisé de médecine à Rimouski ne cesse de croître, alors que plusieurs élus et médecins de la région ont uni leur voix ce lundi pour que l’intégralité du programme de doctorat en médecine soit offert au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.

La Dre Gabrielle Gagnon, initiatrice de cette mobilisation il y a trois semaines, veut faire entendre au gouvernement que les médecins de la région sont prêts à accueillir cette décentralisation de la faculté de médecine de l’université Laval à bras ouverts : « On veut cet enseignement-là en région. C’est très important pour la survie des soins spécialisés et la poursuite des soins pour nos deux régions. C’est important d’avoir le préclinique ici, pour mettre tout de suite les étudiants en contact avec la région. Avoir seulement les externes (deux dernières années de cursus) favorise la médecine familiale au détriment de la médecine de spécialité. »

On veut cet enseignement-là en région. C’est très important pour la survie des soins spécialisés et la poursuite des soins pour nos deux régions. -Dre Gabrielle Gagnon

Dre Gagnon indique qu’en 2008 déjà, alors que la mission universitaire débutait, ce projet de campus décentralisé à Rimouski était dans les cartons : « On montait le nombre d’externes à l’hôpital de Rimouski, ensuite on allait placer des externes partout dans les centres affiliés comme Matane, Amqui ou Trois-Pistoles, et ensuite avec l’UQAR, on développait un campus décentralisé à Rimouski. »

Plus de 170 médecins en accord

Elle ajoute que le projet tel qu’expliqué par l’université Laval n’est pas satisfaisant : « Dans ce projet, tout le préclinique, donc les deux premières années se faisait à Lévis, ensuite les externes étaient déployés en Chaudière-Appalaches, au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et sur la Côte-Nord, donc on n’avait pas une grosse partie du projet. »

La lettre d’intention signée par la Dre Gabrielle Gagnon avait récolté, en date de lundi, plus de 170 signatures de médecins du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie : « On est 240 médecins à Rimouski et il y en a près de 122 qui ont signé la lettre, et les appuis continuent d’entrer. »

Elle précise que même si certains médecins ont pu signifier leur désaccord face à cet accueil, une grande majorité des médecins sont mobilisés et prêts à former les étudiants. « Ça peut se faire ici. On forme déjà des externes. Pour la 1e et 2e année, ça nécessite des cours magistraux que l’Université Laval peut donner sur le Net, ou par vidéoconférence. Ensuite, les cours peuvent se donner par petits groupes, nécessitant l’engagement des médecins spécialistes. Pour le mentorat, on peut mettre un médecin pour cinq étudiants. »

©Photo TC Media - Adeline Mantyk

Les partis politiques et élus présents ont signifié la teneur non partisane de cette vaste mobilisation. Ici : le député de Rimouski, Harold LeBel.

Région mobilisée

Le député de Rimouski, Harold LeBel, a interpellé le ministre de la Santé Gaétan Barrette à l’Assemblée nationale la semaine dernière pour lui signifier l’importance de la requête : « Former les médecins en région est un des meilleurs moyens pour assurer la rétention des médecins. L’ouverture est là, je ne sens personne de fermé au gouvernement pour le moment. » Il affirme que le député de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, unit sa voix à la mobilisation.

Le ministre régional, Jean D’amour, avait également donné son appui à la décentralisation à Rimouski la semaine dernière, en précisant toutefois qu’il était possible que celle-ci se fasse en complémentarité avec Lévis.

Le préfet de la MRC Rimouski-Neigette a pour sa part signifié qu’amener des médecins en région fera en sorte que les gens resteront : « Le défi de l’attractivité est celui des années à venir. On s’allie aujourd’hui sans partisanerie pour dire qu’on en est capable. Si on travaille tous ensemble, on aura gain de cause. »

De son côté, le maire de Rimouski, Marc Parent, pense que le gouvernement doit s’assurer que le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie aient accès à des services de qualité et pense que cette démarche permettra une meilleure couverture médicale : « Je trouve inconcevable que la ville de Rimouski ait été complètement « discartée » quant à la possibilité d’avoir un préclinique. Je comprends que le désir de l’université Laval est de former un grand nombre de médecins. Il y a une volonté de faire un partenariat qui pourrait faire en sorte que la région pourra accueillir un minimum de 24 médecins par année. »

Le coporte-parole de Québec Solidaire Rimouski, Julien Fecteau-Robertson, a églament signifié son soutien à la démarche.

Une pétition a également été mise en ligne vendredi sur le site de l’Assemblée nationale, pétition qui au moment d’écrire ces lignes comptait 1060 signatures à 16 h lundi.

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