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16 octobre 2018

Attention à la banalisation de la consommation

cannabis joint

©Archives - Le Laurentien

La législation ne vise pas à la promotion du cannabis.

Avec la légalisation du cannabis le 17 octobre au Canada, la Santé publique se dit inquiète d’une éventuelle banalisation du produit.

 

Le directeur de la Santé publique au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) du Bas-Saint-Laurent, le Dr Sylvain Leduc, insiste sur le fait que cette légalisation ne vise pas la promotion du produit, mais la réduction d’une consommation existante et problématique. « Fumer du cannabis est une mauvaise idée, peu importe l’âge qu’on a. C’est un produit qui comporte énormément d’effets secondaires néfastes, particulièrement pour les jeunes. Le cannabis est une substance psychoactive qui a des effets sur le cerveau. Nos statistiques chez les jeunes consommateurs montrent des troubles de concentration, de l’apprentissage. Ce n’est définitivement pas un produit qui va de pair avec la réussite scolaire. »

La santé publique constate que malgré la prohibition actuelle, le Canada est un pays où il se consomme le plus de marijuana au monde et que le cannabis circule en larges quantités chez les jeunes : « Un jeune sur trois, au moins, en a consommé au moins une fois dans la dernière année. C’est énorme. Dans tous les cas, c’est un produit qui provenait du marché noir, et dans tous les cas, ce sont des produits dont on a aucune validation de la qualité et qui peuvent comporter des herbicides, des insecticides, du fumier, des taux de concentration de THC (Tétrahydrocannabinol) extrêmement variables. »

Encadrer la consommation

Le directeur estime qu’après le 17 octobre, la qualité des produits des succursales de la Société québécoise du cannabis (SQDC) sera plus grande et que les gens auront accès à des services pour encadrer leur consommation, afin que celle-ci ne devienne pas problématique. « Dès 18 ans, s’ils décident de continuer, au moins ils pourront s’en procurer auprès de marchands autorisés. La Santé publique n’aura pas le contrôle des substances vendues, mais on croit comprendre que c’est Santé Canada qui aura à homologuer les fournisseurs. »

Nouveau paradigme

Le Dr Leduc ne s’attend pas à ce que tout le monde se mette à consommer le 17 octobre, mais à ce que la légalisation du produit permette une évaluation plus juste du nombre de consommateurs : « Le produit étant légal, des gens oseront le dire, alors qu’aujourd’hui quand on fait des enquêtes on a toujours une sous-estimation. On pense que les prochaines enquêtes monteront une consommation plus réelle et sans doute plus élevée. »

Le médecin ajoute que le Québec, comme le Canada, est confronté à un nouveau paradigme et qu’il faut s’attendre à des imprévus : « On ne l’a pas demandé, c’est une loi qui est arrivée, et on doit gérer cela. On est le premier grand pays à légaliser le cannabis, le seul autre pays dans le monde à l’avoir légalisé est l’Uruguay. Dans certaines municipalités européennes ou certains états américains, comme le Colorado ou Washington, cela existe, mais ce n’est pas à l’échelle d’un pays. On va être regardé par beaucoup. »

Commentaires

4 février 2020

Lisette Bouchard

À quand une succursale à Baie-Comeau?

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