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16 octobre 2018

Cannabis : pas de règlementation supplémentaire dans Rimouski-Neigette

Les maires de la MRC Rimouski-Neigette n’entendent pas adopter, pour le moment, de règlementation municipale supplémentaire pour encadrer la consommation de cannabis.

Le maire de la ville de Rimouski, qui accueille une des 12 succursales québécoises de la Société québécoise du cannabis (SQDC), Marc Parent, estime que la règlementation provinciale est assez sévère et encadre bien la consommation de cannabis : « La consommation de cannabis est interdite sur les terrains des écoles, des garderies, des établissements de santé, dans les parcs à proximité de jeux pour les enfants, sur les pistes cyclables. C’est également interdit en plein air, dans les endroits où des événements sont organisés, qu’ils soient payants ou non, par exemple Les Grandes Fêtes TELUS ou le Festi Jazz. Une personne pourra fumer du cannabis dans l’agora du parc, si elle est seule, mais pas dans le cadre d’un événement organisé. »

M. Parent est d’avis d’observer attentivement l’après-17 octobre et ses impacts avant d’évaluer si l’ajout d’un règlement municipal s’avère nécessaire. « Si on a besoin d’adapter la règlementation en faisant certains ajouts, on le fera à ce moment-là. L’autre question qu’il faut se poser est que va-t-il se passer si on l’interdit partout en extérieur ? Les gens vont devoir aller fumer dans leur maison, leur appartement, potentiellement en présence de jeunes enfants, ça risque fort d’être plus dommageable. »

Il ajoute que si un règlement municipal supplémentaire devait se rajouter à la loi provinciale et à la loi fédérale, des ressources additionnelles pour le faire appliquer devront être arrimées : « Les gouvernements se sont engagés à transférer des sommes aux municipalités, mais on n’en a pas encore vu la couleur. »

Rimouski-Neigette

Même son de cloche pour les huit autres municipalités de la MRC Rimouski-Neigette. Le préfet, Francis St-Pierre, explique qu’aucune municipalité dans la MRC n’a pour le moment exprimé le besoin d’adopter un règlement sur le cannabis. Comme le maire de Rimouski, M. St-Pierre et les maires pensent que la règlementation provinciale est suffisante et qu’il faut prendre le temps d’évaluer la situation après le 17 octobre. « Les deux unions municipales nous ont proposé des modèles de règlement généraux. À partir du moment où une des neuf municipalités voudra adopter une règlementation, on adaptera un de ces modèles à notre réalité. On ne veut pas se retrouver à faire une harmonisation maintenant et devoir repartir chacun de notre côté adopter des règlements divergents. », explique M. St-Pierre.

Le préfet, également maire de Saint-Anaclet, explique en avoir discuté avec son Conseil municipal : « Les gens qui sont déjà des consommateurs de cannabis auront désormais deux endroits pour s’approvisionner, au criminel ou sur la rue St-Germain, mais est-ce que la légalisation va entrainer plus d’adeptes? Je n’en suis pas sûr. L’objectif du gouvernement canadien par cette loi est d’assurer un produit de qualité à ceux qui en consomment. »

Éducation et préjugés

Le maire de Rimouski est d’avis que l’éducation et la sensibilisation auprès des jeunes sur la consommation du cannabis sont essentielles : « On a tous une responsabilité importante, je pense à nos enfants, on a une responsabilité de les sensibiliser à la consommation d’alcool, et ça s’applique encore plus à la consommation du cannabis. Les experts disent que tant que le cerveau n’a pas fini son développement, ce qui peut être à 25 ans, cette consommation peut être plus problématique. »

M. Parent croit que la pensée et les préjugés liés à la consommation de cannabis sont appelés à changer au fil des mois et des années : « Moi le premier, on a été élevé dans un environnement où la consommation du cannabis est un acte criminel. Donc, on part tous avec certains préjugés par rapport à ça, car en théorie, selon le schème de valeurs dans lequel on a été élevé, une personne qui consomme du cannabis commet un acte criminel. Cette mentalité n’aura pas le choix d’évoluer au fil des années parce que le gouvernement du Canada, élu par la population, a décidé que ce n’était plus illégal. Au même titre que dans le temps de la prohibition, la consommation d’alcool était un acte criminel. Quand la prohibition a été levée, les mentalités ont changé. »

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