17 octobre 2018

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©Gracieuseté

Sur la photo : quelques membres du RCA, Guy Labonté (Comité logement), Michel Dubé (Action populaire), Jacinthe Montplaisir ( Centre-femme) et Michel-Gilles Paradis.

« D’abord, le gouvernement Legault compte maintenir les sanctions prévues au programme Objectif emploi pour les nouveaux demandeurs d’aide sociale. Les nouveaux prestataires qui ne réussiraient pas à satisfaire aux exigences du ministère pourraient voir leur prestation être amputée. Ceux-ci pourraient devoir survivre avec un montant d’un peu plus de 400 $ par mois au lieu du déjà trop faible 648 $», mentionne Michel Dubé, d’Action populaire.

M. Dubé souligne également que le gouvernement libéral avait adopté une loi visant l’instauration, pour les personnes vivant avec des contraintes sévères à l’emploi, d’un revenu de base atteignant la mesure du panier de consommation. « Or, le règlement inscrit à cette loi, lui, n’a pas encore été adopté. Le prochain ministre responsable de l’aide sociale devra rapidement prendre une position sur cet enjeu. Seront-ils adéquats pour répondre aux besoins de cette catégorie de prestataires? ».

Salaire minimum

D’autre part, le gouvernement ne compte pas augmenter suffisamment le salaire minimum pour permettre de sortir de la pauvreté. À terme, il est plausible qu’en 2022, encore un nombre important de travailleuses et de travailleurs québécois seront en situation de pauvreté malgré leur statut d’emploi. Il ne compte pas également améliorer les normes du travail afin de favoriser une meilleure conciliation travail- famille.

Logement social

« Durant la campagne, la Coalition avenir Québec s’était également engagée à faire construire les quelques 13 000 logements sociaux promis mais non encore réalisés. Nous les pressons d’agir pour les familles en situation de pauvreté en attente de pouvoir se loger dans de meilleures conditions », indique Guy Labonté, du Comité logement.

Transport collectif

L’accessibilité au transport collectif pour les personnes à faible revenu demeure un enjeu important à Rimouski. « Les tarifs élevés, les trajets qui ne répondent pas efficacement aux besoins, l’inaccessibilité du transport collectif régulier pour les personnes à mobilité réduite qui n’ont pas accès au transport collectif régulier : ce sont tous des exemples d’obstacles auxquels ces personnes sont confrontées. Soulignons toutefois certaines avancées telles que la remise sur pied du comité consultatif des usagers au printemps 2017 qui permet maintenant de faire entendre les préoccupations des usagers directement auprès de la STR. De plus, nous soulignons la mise sur pied d’une navette gratuite par le Carrefour Rimouski qui favorise maintenant l’accès à des épiceries à moindre coût situées en dehors du centre-ville », indique M. Dubé.

Le RCA est très actif sur le territoire pour soutenir des pratiques de lutte à la pauvreté davantage adaptées aux réalités des personnes et plus respectueuses de leur dignité. Le groupe Tout le monde en porte chapeauté par le Centre-Femmes de Rimouski ainsi que l’atelier Judo verbal animé par Action populaire. Ces organismes ont déjà rencontré plus de 500 personnes dans la MRC. Les sensibilisations contribuent à ce que les gens se sentent davantage interpellés et plus outillés pour déconstruire les préjugés liés à la pauvreté. Les ateliers s’adressent à des groupes d’une vingtaine de personnes et sont offerts gratuitement.